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Les croix à Feyzin

Publié le par Oxymore

Comme dans la plupart des villages de France, Feyzin s'est doté de nombreuses croix dans ses quartiers, au nom de la ferveur religieuse d'autrefois.
Sans vouloir les recenser toutes, ni donner pour chacune un exposé historique rigoureux, nous allons faire un tour dans ces quartiers où se trouvent ces vestiges du passé.
La plus ancienne semble être celle de la poype de Feyzin. La poype, qu'est-ce ?

 

 

Réponse de Georges Saunier : "Quand vous vous promenez aux alentours de Feyzin, vous apercevez çà et là des monticules coniques, mottes artificielles, dont l'une, au sud de Solaize, a été totalement grignotée par une carrière. On peut en apercevoir une autre dans la direction de Chaponnay. Celle de Feyzin est située au-dessus de la gare au sud de l'église. Elle est surmontée par une croix de mission depuis 1901 et a dû jouer, selon la tradition des poypes au Moyen-Age, un rôle de défense et de surveillance." (Feyzin au passé simple, Récits, volume 1)
La société d'Histoire de Feyzin a fait poser une plaque explicative près de la croix.

 

 

 

 Georges Saunier, dans son ouvrage, date de 1901 la croix de mission. Pourtant, j'ai entendu dire que la croix était beaucoup plus ancienne, à moins qu'une autre croix précédât celle qui domine les hauteurs de Feyzin.

Une autre croix très ancienne est visible en face de l'entreprise Trindel, au bout de la rue Hector-Berlioz. Cette croix est l'unique vestige de ce qui était le centre (et le coeur) de Feyzin, près de l'ancienne église et de l'ancienne-ancienne mairie.

Photos du webmaster, juillet 2009

Cette croix se trouvait originellement sur une place, devant un ancien château dont il reste quelques vagues ruines. Georges Saunier dit qu'elle fut édifiée en 1680. Elle fut déplacée après la destruction de l'ancienne mairie (maison Commeau)

La croix en face de l'église date des années 1850. L'aménagement des alentours de l'église remonte à la fin de sa construction, 1848.

 

Scan d'une affiche exposition du Centre culturel de Feyzin

Pas très loin, en descendant vers les Gorges, la croix près du pont semble dater de la construction du pont, à la fin du XIXème siècle. Elle fut aussi déplacée plusieurs fois (ci-dessous, détail)

 

Au bout de la rue Fine, une croix métallique sur un socle de pierre. Quelle en est son âge? Nous l'ignorons.

Photo Combier

 

A propos de cette croix, elle subit quelques aléas :

Cet article du Progrès n'est pas daté (mais on peut penser entre 1977 et 1989, pendant le mandat de maire de Marie-Jo Sublet) ; l'histoire de la croix est contée par Pierre Bailly ; son fils Dominique a mis l'annotation en haut de l'article... 

 

Enfin, n'oublions pas la croix de Saint-André, près du prieuré des Vignettes à Saint-Annin (aujourd'hui sur le territoire de la commune de Solaize)

Photo extraite de "Feyzin au passé simple", Récits, volume 1

C'est l'occasion pour nous de raconter, comme l'a si bien fait Georges Saunier au cours de ses évocations historiques, la triste histoire qui arriva à l'usurier Godefroy, au XIVème siècle. Les gens qui, à l'époque, souffraient de furoncles, pouvaient monter à Saint-Annin. Dans le voisinage du prieuré, sur le bord du coteau, au-dessus d'une source, se trouvait la croix de Saint-André. Des pierres entouraient le socle de cette croix, et les malades qui déposaient une obole sous ces pierres, guérissaient dans les vingt-quatre heures (comme les gens qui souffraient des yeux et qui allaient les laver à la fontaine de Saint-Mayol, à Ternay)
Mais ces offrandes déposées sous les pierres sont destinées aux pauvres. Cet argent est sacré, et seuls les malheureux peuvent le prendre.
Or un jour, l'usurier Godefroy se laissa tenter et, passant la nuit tombée, il alla sous les pierres dérober l'argent des pauvres.
Ceci, au village, personne ne le sut. Mais s'ils ne savaient pas pourquoi on ne voyait plus l'usurier, c'est parce que Saint-Annin l'avait puni de son geste : vingt-quatre heures après son larcin, il avait attrapé des furoncles...
 
Pour terminer cet article, je parlerai de cette expression que j'ai très souvent entendue de la bouche de ma mère : "Cette personne est une vraie croix" ; j'ignore si c'est du parler lyonnais, mais j'ai tout de même l'impression que oui ; bien sûr, le Larousse explique : "Fig. Porter sa croix, avoir sa croix : supporter, avoir des épreuves" ; mais ma mère disait cela pour évoquer quelqu'un de pénible, d'insupportable, et cette expression m'a toujours fait sourire...
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Bientôt un an...

Publié le par Oxymore

Eh oui, cela fera bientôt un an que ce blog a vu le jour. Beaucoup de chemin parcouru depuis, un nombre de visites honorable, des contacts, une lectrice assidue... Merci à tous mes lecteurs, merci à Pascal et son sympathique commentaire. Merci à Dominique, qui m'a envoyé tant de documents.

Il reste du chemin à faire. Qu'en est-il du Patrimoine à Feyzin ? Que vaut le passé de Feyzin pour la Municipalité ? Et puis, il y a deux choses qui me tiennent à coeur, les vieilles cartes postales et photos, celles de Jo Terrez, précieusement collectionnées, et celles de Robert Sublet, peut-être menacées de disparition. Encore une fois, je lance un appel à mes lecteurs pour que l'on puisse sauver ce qui peut l'être.


Dominique m'avait envoyé deux reproductions de cartes postales contemporaines, des cartes Combier datant des années 1960 ; je ne les avais jamais vues :

 


On voit au centre de la photo la rue Georges Ladoire, et devant, la fin de la rue Jean Bouin
 

 

Voici une autre photo aérienne, des Razes ; on aperçoit, au fond, quatre immeubles de la cité de la Grande Serve, au bout de la rue du 11-Novembre
 

 

 

Pour finir aujourd'hui... Une page de pub !


 Si vous êtes à Paris prochainement, allez voir l'expo des photos de Nicolas


 

 

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