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Feyzin le bas

Publié le par Oxymore

En ce 18 juin, parlons d'histoire...

Un correspondant feyzinois, très "branché" sur le passé de Feyzin (ce qui est rare aujourd'hui...) m'envoie régulièrement des documents très intéressants sur le Feyzin d'autrefois. J'en diffuse quelques-uns ici.

Feyzin le bas

Feyzin le bas : la photo est prise de l'actuelle rue du 11 Novembre 1918 ; parallèlement, se trouve la rue Hector- Berlioz ; le champ au premier plan est de nos jours la résidence "Le Mozart" ; on aperçoit au niveau de la voie ferrée cette drôle de construction à un étage de la SNCF (pour le triage?)

Feyzin le bas

Sensiblement au même endroit, mais avec le Rhône qui s'est invité lors d'une crue, dans les années 1930.

Feyzin le bas

Encore une inondation ; on dirait qu'il s'agit d'un cliché pris de l'allée du Rhône (allée des Platanes) ; nous n'avons pas la date.

Feyzin le bas

Et puisque nous parlons du Rhône, le voici en 1914 ; photo prise du côté d'Irigny ; on aperçoit l'usine Planchon à droite.

Clichés transmis par C.L. - Droits réservés

Peut-être qu'en lisant ce blog, vous avez l'impression que je fais dans la nostalgie du passé. Je le redis, ce blog veut être le modeste témoin de ce qui a été. La commune de Feyzin a changé (ô combien !), il me paraît important que les lecteurs, s'ils sont originaires de Feyzin (ou des environs), retrouvent ces images qui leur appartiennent. Pour les nouveaux, ils peuvent voir ce qui a été et mesurer l'intensité des changements. Et puis il y a l'anecdotique (quelques histoires par ci, par là)  et l'événementiel (la catastrophe de Feyzin, par exemple), tout cela est essentiel pour comprendre notre monde d'aujourd'hui.

Pour étayer ce propos, je vous soumets l'extrait suivant :

"L'étude du passé nous permet (...) d'éviter un piège courant, celui de la nostalgie. La France serait en déclin, entend-on souvent, sa grandeur est passée. Avant, c'était mieux. "Avant" ? Mais quand exactement ? Tentez une expérience simple (...) et cherchez une seule époque de notre passé où vous auriez voulu vivre. Alors ? En 1910, par exemple, au temps de cette France puissante, gouvernant un quart du monde ? Préparez donc l'uniforme, dans quatre ans vous aurez à affronter l'enfer des tranchées, la guerre et ses millions de morts, merci. En 1810 ? Cette fois ce sera l'horreur des guerres napoléoniennes. En 1710 ? Admettons que cela soit tentant, pour l'infime minorité qui aura la chance de se retrouver dans l'habit chamarré d'un bel aristocrate. Et encore, pas à Versailles. En cette fin de règne de Louis XIV, la vie y était sinistre. Que dire des 90% qui se réincarneront en paysans misérables au ventre creux et au dos cassé par l'ouvrage ? On a compris le jeu. La comparaison avec le monde d'hier ne doit pas nous mener à admirer benoîtement celui d'aujourd'hui. Elle peut nous servir à en relativiser les inconvénients, cela n'est déjà pas si mal.

Le goût de l'histoire nous enseigne une autre vertu, la modestie dans le jugement. Quand on les regarde avec la distance du temps, toutes les périodes passées frappent par leur propre aveuglement. Comment les gens ont-ils pu se massacrer avec cette férocité à propos de points de théologie qui nous paraissent si vains ?, se demande-t-on en songeant aux guerres de Religion du XVIe siècle. Comment les aristocrates du XVIIIe ont-ils pu être assez bêtes pour bloquer toutes les réformes et jouer ainsi le jeu qui devait conduire à une révolution qui leur serait fatale ? Comment des peuples entiers ont-ils pu se laisser conditionner pour accepter la Première Guerre, et surtout la faire ? On comprend rarement les choses quand on les vit. Les siècles prochains auront sans doute le plus grand mal à comprendre notre aveuglement ou notre laxisme face à des problèmes  que nous ne concevons même pas. La loi est éternelle, nous n'y échapperons pas."

François Reynaert, "Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises", Fayard, 2010

Feyzin le basFeyzin le bas
Feyzin le basFeyzin le bas
Feyzin le basFeyzin le bas
Milo Manara, "Storia dell'Umanità" (web)Milo Manara, "Storia dell'Umanità" (web)

Milo Manara, "Storia dell'Umanità" (web)

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La fête nationale : le feuilleton de l'été 1892 !

Publié le par Oxymore

Mon historien en titre, Dominique Bailly (de Feyzin, faut-il le préciser?) a déniché une nouvelle pépite que je vous livre ci-après :

Tout d’abord cet article publié quelques jours après les festivités du 14 juillet :

Il fut un temps, même rapproché, où la municipalité de Feyzin encourageait le plus possible les habitants à fêter le 14 juillet ; à ce moment, la municipalité était entièrement républicaine. M. Milliat est bien un maire républicain, mais il paraît se laisser un peu trop mener par les conservateurs, car il vient de mécontenter toute la population en interdisant par voies d’affiches et on ne sait pourquoi, la fanfare de Feyzin de jouer à la retraite, dans la soirée du 13. La fanfare de Feyzin a cependant toujours été de toutes les fêtes démocratiques.

La conduite de M. Milliat est jugée très sévèrement.

Un banquet de cinquante couverts a eu lieu le 14 juillet, et dans ce banquet, composé uniquement de républicains, plusieurs toasts ont été portés.

n°1092 p.2 du 17 juillet 1892 -  L’Echo de Lyon

La fête nationale : le feuilleton de l'été 1892 !

Début août, épisode deux ; Une lettre :

 Nous recevons de M. Milliat, maire de Feyzin, la lettre suivante :

« Attaqué directement par un article paru le 17 juillet dans votre estimable journal, j’ose espérer, Monsieur le rédacteur en chef, que vous voudrez bien m’ouvrir vos colonnes pour ma défense. Votre correspondant vous a-t-il trompé ou a-t-il été lui-même induit en erreur ? Je ne sais, mais, en tout cas, les faits ont été dénaturés. Je tiens à les rétablir.

Quelque temps avant le 14 juillet, le conseil municipal a, comme à son habitude, invité la fanfare de la commune à prêter son concours à la fête ; ce concours a été refusé. Dans ces conditions, la retraite qu’elle devait faire ne pouvait être qu’une cause de trouble. Or, comme le premier devoir d’un maire est d’éviter toute cause de désordre, j’ai pris un arrêté qui a été approuvé par la grande majorité des habitants.

Un banquet de 50 couverts a terminé la fête, dit mon accusateur anonyme ; il oublie de donner certains détails très piquants de cette petite cérémonie finale. Les dissidents, je ne puis les appeler autrement, avaient pour la circonstance une magnifique plaque de tôle, sur laquelle ils frappaient à bras raccourcis, ce qui était d’un goût douteux.

Voilà, Monsieur le rédacteur en chef, tout ce que j’ai à dire pour ma défense. Vos lecteurs jugeront. Agréez, etc. »

n°1111 p.2 du 5 août 1892 -  L’Echo de Lyon

 

S’ensuit le troisième échange : Une réponse

On nous écrit : « Je viens de lire la lettre de M. Milliat, maire de Feyzin, que vous avez publiée hier, et je vous affirme que votre correspondant ne vous a pas trompé et n’a été lui-même induit en erreur. Personne n’ignore l’alliance que M. Milliat a contractée avec les réactionnaires lors des élections municipales, dans le seul but de conserver son écharpe et de vaincre les vrais républicains qui lui étaient opposés. Au prix de quelles concessions s’est faite cette alliance, c’est ce que je ne puis dire. Les électeurs de Feyzin jugeront.

Quant à la fanfare, elle n’a pas refusé de prendre part à la fête nationale, mais, ce qui est bien différent, de jouer au banquet où se trouvaient des personnages soi-disant républicains. Et c’est pourquoi elle s’est vu interdire la rue les 13 et 14 juillet. Voilà la vérité.

Un de vos lecteurs »

n°1112 p.2 du 6 août 1892 -  L’Echo de Lyon

Et pour finir l’épilogue : Dernier mot

M. Milliat, maire de Feyzin, nous adresse la lettre suivante que notre impartialité nous fait un devoir de publier :

« Il est très aisé de mener une lâche campagne de diffamation sous le voile de l’anonymat, mais mon adversaire peut se tranquilliser, à l’avenir mon dédain seul lui répondra. La compromission dont il parle a été jugée par les électeurs et ce jugement qu’il digère si difficilement. La lettre de refus de la fanfare et mon invitation sont les preuves matérielles de ce que j’ai avancé le 5 courant, preuves que je conserve précieusement.

n° 1117 p.2 du 7 août 1892 -  L’Echo de Lyon

La fête nationale : le feuilleton de l'été 1892 !

Les deux photos sont de Monsieur Verrier (non datées, peut-être années 1925-1930?), elles m'avaient été remises par ma tante Pierrette, qui les tenait de son père (Droits réservés)

Localisations : la première photo, en descendant la route nationale ; seconde photo, à la gravière de Feyzin

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La gare de Feyzin, vue par les photographes

Publié le par Oxymore

Voici quelques vues de la gare de Feyzin, à des dates différentes.

D'abord une vraie photo d'époque, rescapée du vieil album de ma grand-mère, qui daterait de 1900 d'après elle. Mon grand-père, son époux, était chef de gare, on le voit sur la photo (au centre) ouvrant les portes des wagons de voyageurs à l'arrivée du train (la photo est malheureusement détériorée).

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Puis une carte postale, datée de 1904 ; pas de train en vue...

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Cette carte postale n'est pas datée, malheureusement, mais c'est sûrement les années 1900 ; un train arrive au loin...

(Delcampe)

(Delcampe)

Une autre carte postale, datée de 1909 ; pas de train en vue...

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Cette fois, en 1910 ; un train entre en gare

(Delcampe)

(Delcampe)

Cette fois, nous sommes en 1919, il y a maintenant quatre voies

La gare de Feyzin, vue par les photographes

La fameuse passerelle, où, enfants, nous attendions le passage des locomotives à charbon pour goûter l'âcre fumée qu'elles dégageaient (c'est ici aussi que nous nous rassemblions avec toute la famille pour voir le feu d'artifice du 14 juillet, tiré depuis Fourvière) ; la carte postale est datée de 1932

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Carte postale "Cim" (Combier) en 1955

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Puis juste après la construction du pont surplombant la gare (vers 1965?)

(Delcampe)

(Delcampe)

En 1977, hommage, avec la vieille photo de ci-dessus,  des années 1900

La gare de Feyzin, vue par les photographes

Et enfin de nos jours (en juillet 2012)

(photos Webmaster)
(photos Webmaster)
(photos Webmaster)

(photos Webmaster)

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Des données techniques sur la catastrophe de Feyzin

Publié le par Oxymore

Ce site (communiqué par Dominique)

 http://inspecaoequipto.blogspot.fr/2013/07/caso-027-bleve-nas-esferas-de-feyzin.html

nous renseigne de façon très intéressante sur l'origine de la catastrophe de Feyzin, son évolution et les enseignements à tirer, sur le plan technique.

Le document est en portugais. Avec la traduction de Google, on obtient un document incomplètement traduit (notamment les légendes des photos) et parfois des passages difficilement compréhensibles ; aussi, pour le blog, j'ai repris quelques éléments pour que ce soit "lisible" par mes lecteurs. Pardon aux concepteurs de ce document si j'ai peut-être involontairement trahi leur écrit.

Inspection de l'équipement: études de cas

Cet espace est destiné à regrouper des cas impliquant des défaillances d'exploitation, de conception, de maintenance, de fabrication, d'assemblage et d'inspection qui ont mis en danger la SÉCURITÉ DES PROCESSUS et / ou ont eu des résultats indésirables. L'intention est d'apprendre à travers ces échecs afin de devenir plus alerte sur les problèmes qui peuvent survenir dans la zone industrielle et être plus au courant de la mission de l'inspection de l'équipement.

Dimanche 14 juillet 2013

Cas 027: BLEVE dans les sphères de Feyzin (1966)

La catastrophe de Feyzin s'est produite dans une raffinerie (maintenant gérée par ELF) près de la ville de Feyzin, à 10 km au sud de Lyon, en France, le 4 janvier 1966. Une fuite de GPL a eu lieu lorsqu'un opérateur vidangeait l'eau d'une bille de stockage de propane sous pression de 1 200 m³.

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Le nuage de vapeur résultant de la fuite s'est rapidement propagé, jusqu'à l'allumage, provoquant un incendie, probablement causé par une voiture qui circulait sur une route adjacente à l'extérieur du périmètre de la raffinerie.

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Le propane endigué par le remblai de confinement a englouti dans les flammes la sphère qui s'est cassée produisant un BLEVE *. Cela a abouti à une boule de feu qui a tué et blessé les pompiers et les curieux. L'explosion a brisé les pattes d'une sphère adjacente qui l'a conduit à produire un nouveau BLEVE. Trois autres billes ont été touchées en raison de l'effondrement des pattes de soutien qui n'étaient pas ignifugées (elles n'avaient aucune protection). Ces trois sphères ont également été brisées, mais elles n'ont pas explosé. L'incendie a pris 48 heures pour être contrôlé. Cet incident a fait 15 morts et 81 blessés.

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La raffinerie de Feyzin fonctionnait avec environ 250 personnes au moment de l'incident et avait une capacité de traitement d'environ 2 millions de tonnes de pétrole par an (environ 40 000 barils par jour). Les principales unités de raffinage ont été installées au nord d'une route locale.

Les zones de stockage principales étaient situées au sud de cette route sur une bande de 145 m de large à côté d'une clôture d'autoroute. C'était la zone où la catastrophe s'est produite.

L'équipement dans ce domaine était composé de:

  • quatre réservoirs sphériques de 1 200 m³ utilisés pour le stockage du propane
  • quatre vases sphériques de 2 000 m³ utilisés pour le stockage du butane
  • deux réservoirs sous pression horizontaux de 150 m³ utilisés pour le propane et l'autre butane
  • deux réservoirs atmosphériques à toit flottant avec carburant aviation, l'un avec 2 500 m³ d'essence et l'autre avec 6 500 m³ de kérosène.

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Les sphères de GPL (gaz de pétrole liquéfié) étaient situées à environ 450 m de l'unité de raffinage et à environ 300 m des résidences les plus proches. La distance la plus proche entre une sphère et l'autoroute était de 42,4 m, et les espacements entre les sphères allaient de 11,3 m à 17,2 m. Chacune des sphères avait une pulvérisation d'eau fixe au sommet et une autre à mi-hauteur, plus une pulvérisation d'eau supplémentaire et exclusive dirigée vers les liens inférieurs.

L'EXPLOSION

Toutes les deux heures, les travailleurs étaient contraints de prélever un échantillon de routine de chacun des réservoirs de stockage de GPL. Une équipe composée d'un opérateur de l'usine, un pompier et un technicien de laboratoire prélève un échantillon du T 61443. La sphère de l'opérateur, en raison du fait qu'il avait une seule clé de vanne, a ouvert les vannes dans le mauvais ordre.

Quand il a ouvert la vanne de fond, il a provoqué la libération d'une petite quantité de soude caustique et de gaz. Sans aucun retour pour fermer la vanne de fond, il a ouvert complètement la vanne supérieure. Une grosse erreur. Cette manœuvre opérationnelle a provoqué un puissant jet de propane qui a projeté l’opérateur vers le sol ; il a eu des brûlures froides sur le visage et l'avant-bras (propane liquide à basse température). Lorsque l'opérateur reçoit ce jet de propane liquide indirect, il se protège mais ne parvient pas à positionner le levier de soupape dans la position fermée. Le pompier, perdant de vue l'opérateur au milieu du gaz qui se formait rapidement à partir du propane liquide, mit en route l'alimentation en eau des pulvérisateurs (sprays d'eau) de la sphère. L'opérateur a même essayé de repositionner le levier de la vanne et de le fermer. Sans succès.

Il était environ 6h40 lorsque les trois travailleurs se sont précipités pour donner l'alarme et demander de l'aide, sans utiliser le téléphone et le véhicule qui les avait transportés à la sphère parce qu'ils avaient peur d'allumer un feu à cause de la grande quantité de gaz qui s'échappait sur place. Ils ont réussi à donner l'alarme, et rapidement le trafic a été arrêté sur l'autoroute voisine. Cependant, le gaz qui s'échappait s'enflamma.

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Les pompiers ont facilement combattu le feu, mais ils n'étaient pas formés pour gérer un événement BLEVE*. Alors qu'ils tentaient de refroidir les sphères de gaz environnantes, la balle T-61443 a explosé, tuant plusieurs pompiers. L'explosion a également provoqué un effet domino et une autre sphère a été touchée, déclenchant une nouvelle fuite de gaz et ainsi de suite dans trois autres sphères, et le BLEVE* n'a été observé que dans les deux premières.

LEÇONS TIRÉES DE FEYZIN

La catastrophede Feyzin a été le pire accident qui a eu lieu dans les usines de pétrole et de la pétrochimie en Europe occidentale avant la catastrophe de Flixborough en 1974, et le pire incendie dans un terminal pétrolier en Europe occidentale fut à Buncefield en 2005.

Depuis la catastrophe Feyzin, de nombreux réservoirs sous pression (principalement des sphères de stockage) contenant des gaz liquéfiés avec BLEVE danger, sont davantage protégés contre l'incendie par une meilleure conception ; depuis, BLEVE* était mieux comprise par l'ingénierie (au moins en Europe).

Un autre point était l’opération infructueuse des pompiers et des soldats d'urgence à Feyzin, avec beaucoup de morts. Aujourd'hui l'un des points les plus prudents retenus depuis Feyzin est d'évacuer et d'abriter jusqu'à ce que le matériau brûle tout seul (logiquement chaque cas est un cas et au fil des années, de nombreuses techniques et dispositifs de lutte contre le feu ont été développés). BLEVE* produit un rayonnement thermique intense de la boule de feu. Par conséquent, l'évacuation jusqu'à 0,5 km assure généralement la sécurité des personnes. Les incendies de conteneurs de stockage d'hydrocarbures sont des événements spectaculaires et attirent de nombreux curieux. Par conséquent, les journalistes et les curieux doivent être tenus à l'écart et en sécurité, car le «comportement» de ce type d'incendie est imprévisible.

 

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CHANGEMENTS EN FRANCE

  • Examen des procédures opérationnelles et meilleure formation des opérateurs
  • Une nouvelle classification des hydrocarbures liquides ou liquéfiés traitant non seulement les critères d'allumage, mais aussi les conditions de traitement et de stockage: produit réchauffé, produit liquéfié, sous pression, entre autres;
  • La définition de zones dangereuses ou dangereuses autour des installations pétrolières prévoyant la présence de vapeurs inflammables en fonctionnement normal ou dans des conditions anormales de l'installation;
  • L'attribution des règles de localisation et des distances à respecter entre les installations industrielles ou entre les industries, ainsi que leurs environnements (maisons, routes, bâtiments publics);
  • La définition de nouvelles règles pour les équipements de stockage d'hydrocarbures, y compris les lignes de purge et les soupapes de sûreté, est maintenant projetée dans la situation hypothétique d'un incendie généralisé.
  • La définition de nouvelles règles de conception pour les équipements de lutte contre l'incendie, les installations de stockage d'hydrocarbures liquides et les réservoirs de stockage d'hydrocarbures liquéfiés: ces règles doivent concerner l'extinction d'incendie (eau et mousse concentrée) et le refroidissement des installations adjacentes;
  • Publication des règles générales de sécurité (règles élémentaires de sécurité et actions à effectuer en cas d'accident) et instructions concernant la fabrication, l'entretien et le travail (y compris les permis de mise à feu) et l'inspection de l'équipement.

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Source:

Gouvernement français / Ministère de l'environnement.

La catastrophe de Feyzin, Bulletin de prévention des pertes; Numéro 077, octobre 1987, IChemE, Royaume-Uni.

Publié par Cesar Cunha 

* BLEVE - Explosion de vapeur en expansion

(explosion de la vapeur en expansion d'un liquide sous pression)

 

Explosion d'un gaz sous forme liquéfiée sous pression, par rupture des parois de la cuve. Il se produit habituellement avec des gaz de pétrole liquéfiés qui sont stockés sous la forme de liquide sous pression, qui subit l'effet d'un feu augmentant considérablement la température interne et la pression et affaiblissant les parois du navire.

Comme le liquide est à une température bien au-dessus de son point d'ébullition, il y a une vaporisation et une expansion violente, formant une boule de feu dans le cas d'inflammables.

 

Rappelons que la catastrophe de Feyzin se produisit le 4 janvier 1966. On voit à travers ce document l'inconscience des promoteurs et des industriels qui ont installé cette raffinerie si près d'une autoroute, d'une route et surtout à 300m des habitations (et d'un groupe scolaire)!

La catastrophe fut meurtrière et fut un grand traumatisme pour les habitants de Feyzin. Aujourd'hui, la sécurité est adaptée, semble-t-il, mais outre la pollution quotidienne, les Feyzinois ont parfois conscience de vivre tout près d'un volcan (classement de Feyzin en zone Seveso)...

Et le plus désolant dans l'histoire, c'est que la raffinerie (et tout ce qui s'y rattache) a volé à Feyzin sa belle nature des bords du Rhône et son patrimoine historique (château de l'Ile, gravière, poterie...)!

Voir dans ce blog d'autres articles sur la catastrophe et sur les bords du Rhône.

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Excursion 1881

Publié le par Oxymore

Dominique Bailly m'envoie un nouveau texte pour une nouvelle excursion dans le Feyzin d'antan et ses environs. Le voici :

Source : Lyon-Revue, 2ème année N°15, 1881

Recueil littéraire historique & archéologique imprimé à Lyon chez A. STORCK 78, rue de l’hôtel de ville.

Sixième promenade dite des Balmes viennoises :

 

Ci-après, les parties de cette balade qui concernent plus particulièrement Feyzin, complétées par quelques annotations (entre parenthèses).

En chemin de fer jusqu’à Saint-Fons. A pied : Feyzin, Solaize, Sérézin, Ternay, Chasse, Seyssuel, Vienne, Sainte-Colombe. Retour par le chemin de fer de l’une ou l’autre rive du Rhône.

Au-delà des dernières maisons et de la gare de Saint Fons, un chemin vicinal se détache de la grande route et s’engage au pied des collines qui sont la suite des Balmes Viennoises et qui longent le Rhône à une distance plus ou moins rapprochée.

Ces collines sont formées d’un sable siliceux incohérent, plus serré, plus compact dans les couches inférieures, et qui agglutiné par des infiltrations calcaires, s’exploite sous le nom de molasse, comme pierre de taille. On y trouve des fossiles d’animaux marins, preuve certaine de la présence des mers dans nos contrées, mais à une époque bien antérieure à celle où parut le lac d’eau, dont les alluvions de petits cailloux mal agrégés recouvrent la surface de la plaine du Dauphiné, et la molasse marine des coteaux de Saint-Fons.

On y a creusé plusieurs carrières ; la plus importante et la plus curieuse, en même temps, s’enfonce horizontalement dans le flanc de la balme. Hommes et chevaux y travaillent à l’aise. Le jour n’y pénètre qu’à une certaine distance ; plus loin, la lampe devient nécessaire. Les voutes sont soutenues par d’énormes piliers qu’a réservé la pioche des mineurs : on se croirait dans un vieux cloitre désert, ou plutôt dans un de ces temples monolithes de l’Inde, qui ont fourni aux voyageurs de si intéressantes descriptions (Champignonnières).

Les villageois ont mis à profit ces profondes excavations ; ils s’en servent d’écuries et de caves, où ils conservent frais les légumes qu’ils vont vendre sur les marchés de Lyon (de même à Feyzin, les caves du château de Feyzin, en bas des gorges, auraient été creusées dans la colline).

Sur le penchant des balmes on a planté un fouillis d’acacias aux branches épineuses et aux racines rampantes, à l’effet de prévenir les éboulements. Au pied, quelques maisons rustiques, le chemin vicinal et la ligne ferrée, séparés par des fossés d’eau vive dont quelques parties ont été transformées en cressonnières. A droite, au-delà, la plaine basse, unie, coupée de lônes et de marécages, s’étend jusqu’au Rhône, qui coule à une demi-lieue de distance (2km).

A mesure que l’on avance, les collines s’adoucissent ; à leur falaises dénudées succèdent une nature riante, de jolies prairies, des champs cultivés ; partout des noyers, des arbres fruitiers et des vignes de meilleure mine que celles de tout à  l’heure. Nous voici devant un hameau de modeste apparence : la Belle étoile ; puis à Feyzin, après avoir traversé le chemin de fer par un passage à niveau.

FEYZIN

La commune est divisée en plusieurs quarts ou quartiers disséminés dans la plaine ou le long de la grande route qui se développe sur la hauteur.

L’église s’élève sur un méplat de la colline, au-dessus de la gare ; elle est d’un style roman très simple, avec un clocher surmonté d’une flèche élancée (premier clocher qui sera détruit par la foudre le 20 mai 1897).

 

Carte postale appartenant à Robert Sublet reproduite dans "Feyzin au passé simple", de Georges Saunier

Carte postale appartenant à Robert Sublet reproduite dans "Feyzin au passé simple", de Georges Saunier

Deux bâtiments affectés au presbytère, à la mairie et à l’école communale, se trouvent à ses côtés.

La vue dont on jouit de cet endroit-là est aussi intéressante que variée ; elle embrasse la vallée du Rhône depuis Fourvière et Sainte-Foy jusqu’aux coteaux qui dominent Givors. Pour premier plan, voici Oullins, Pierre-Bénite, Yvours, Le Perron, Saint-Genis Laval, Irigny, dont le clocher servit longtemps de station télégraphique ; une foule de beaux châteaux et de jolies maisons de plaisance éparpillées au sein de ce riant paysage occupent des plans plus ou moins éloignés. La chaîne bleuâtre des montagnes du Lyonnais borne l’horizon du côté de l’ouest.

Un fort immense, à peine terminé (il a été édifié entre 1875 et 1877), s’élève à l’orient de Feyzin-d’en-Haut ; il domine la contrée, et, pouvant croiser ses feux avec ceux du fort de Bron, défend de ce côté les abords de Lyon. Le fort que l’on est en train de construire sur les hauteurs d’Irigny complètera la défense de la vallée du Rhône.

 

L'entrée du Fort de Feyzin (photo webmaster)

L'entrée du Fort de Feyzin (photo webmaster)

Le Feyzin-d’en-Bas, autrement dit le quart des Razes possédait une ancienne église et un vieux château, démolis l’un et l’autre pour faire place à la gare du chemin de fer (tous deux figurés sur la carte de Cassini - XVIIIe siècle).

A ce château se rattache un souvenir intéressant, mais peu connu. En 1790, Joséphine de Beauharnais et sa fille Hortense revenaient de la Martinique que désolaient des troubles politiques et la révolte des noirs ; elles séjournèrent deux mois au château de Feyzin, où Mme de Brizon les reçut avec la plus cordiale hospitalité. M de Brizon fils, officier de la marine royale, commandait le vaisseau qui avait ramené de cette colonie les nobles voyageuses.

 

SOLAIZE ET SEREZIN

Nous continuons de longer le pied des Balmes, dont la déclivité disparait sous de maigres taillis. La plaine à droite, sablonneuse, unie, sans protubérance aucune, est couverte d’assez belles cultures ; mais elle a affaire trop souvent à un terrible ennemi. Le Rhône, dans ses crues périodiques, s’y livre à de fougueuses divagations ; peu d’arbres, si ce n’est ça et là une rangée de peupliers le long de quelques fossés de dessèchement ; peu de maisons ; mais de rares cahutes en roseaux pour abriter en cas de mauvais temps bergers et cultivateurs : maigre butin pour le touriste. Hâtons-nous dons de quitter cette plaine, et, traversant le chemin de fer, de nous engager dans un sentier ménagé sur les flancs de la falaise, d’où en quelques minutes nous atteignons le plateau supérieur, et ne tardons pas à apercevoir l’humble village de Solaize, aux maisons dispersées dans les champs selon le caprice ou plutôt les convenances des habitants…

(Dans ce village deux curiosités : une poype et une borne milliaire. Le chemin de la Côte-Bayard permet ensuite de rejoindre le vallon de l’Ozon qui coupe la chaîne des Balmes Viennoises)

 

La borne milliaire de Solaize (photos Archéolyon)
La borne milliaire de Solaize (photos Archéolyon)

La borne milliaire de Solaize (photos Archéolyon)

… Dans leur petit parcours, les Balmes viennoises offrent au géologue un intéressant sujet d’études. Au diluvium alpin de la plaine du Dauphiné, à la molasse de Saint-Fons, ont succédé le poudingue lacustre de Feyzin (visible au bas de la montée des gorges), et, de l’autre côté de l’Ozon, la roche anthracifère de Ternay, qui contient çà et là des gisements houillers, dont le plus considérable est exploité à Communay.

 

TERNAY

… A peu de distance de l’église, sur le versant de la colline, on voit l’ancienne demeure de la famille des comtes Dubourg, dont l’un des membres fut le dernier gouverneur, pour le roi, de la ville de Crémieu (l’actuel château de la Porte).

Cette propriété remarquable par ses ombrages, ses eaux, et son panorama, appartient maintenant à M. Henri Fleury, philosophe, poète, écrivain. M. Fleury est l’un des hommes que la nature a littéralement dotés. Ajoutons que son fils Hector, avait hérité de l’esprit et des talents de son père ; mais une mort prématurée l’a ravi à l’affection de ses nombreux amis…

 

Le Château de la Porte à Ternay (photos site Ternay)
Le Château de la Porte à Ternay (photos site Ternay)

Le Château de la Porte à Ternay (photos site Ternay)

Cette famille eut auparavant des attaches feyzinoises :

Jean Baptiste Magdelaine Fleury (1758-1841), bourgeois de Feyzin fut l’un des représentants du Tiers Etat pour l’élection de Vienne à l’assemblée des trois ordres tenus  à Romans en 1788 (source : PV de l’assemblée des trois ordres des états provinciaux du Dauphiné). Il avait été le dernier châtelain de FEYZIN pour le compte de la Dame des lieux : la comtesse de Brizon, née de Chaponay.

Il a été par la suite membre de la chambre des députés du 2 mai 1809 au 4 juin 1814 puis du 4 juin 1814 au 20 mars 1815. Il fut aussi juge de paix du Canton de St Symphorien d’Ozon et président du Collège électoral de l’arrondissement de Vienne. Il a été fait chevalier de la légion d’honneur le 26 octobre 1814.

 Rentré dans la vie privée, il se retira à TERNAY où il décéda à l’âge de 84 ans. Il était le fils de Hyacinthe Fleury, avocat au Parlement de Grenoble et de Simone Marguerite Guillermin de Feyzin. (Source : base de données des députés français depuis 1789).

 

La balade continue ensuite par Chasse, puis Seyssuel et Estressin, avant d’arriver en vue de Vienne

Panorama sur la vallée vers 1960 (carte postale CIM)

Panorama sur la vallée vers 1960 (carte postale CIM)

... et un peu plus tard, toujours dans les années 60 (Delcampe)

... et un peu plus tard, toujours dans les années 60 (Delcampe)

Un nouveau panorama après l'installation de la raffinerie (carte postale)

Un nouveau panorama après l'installation de la raffinerie (carte postale)

Des liens pour en savoir plus sur Solaize et Ternay :

https://www.mairie-solaize.fr/-Histoire-Patrimoine-.html

http://www.ternay.fr/Le-chateau-de-la-Porte.html

 

Je n'ai pas d'illustration pour les Champignonnières. J'avais vu ce site très curieux et, lorsque j'ai visité les Baux de Provence, j'ai tout de suite repensé aux Champignonnières (toutes proportions gardées!), près de la voie ferrée, en allant à Saint-Fons...

 

Remerciements à Dominique Bailly pour ses chroniques toujours bien documentées et commentées...

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Une promenade dans le Feyzin des années 1990

Publié le par Oxymore

Les années 1990, c'est du contemporain, mais c'est déjà de l'histoire ancienne... 

En 1989, eut lieu la campagne électorale pour les municipales. Marie-Jo Sublet se représentait pour un second mandat. Elle fut finalement battue par Jacques Chaîne.

A cette occasion, l'ancienne équipe fit réaliser un numéro spécial de "Feyzin, notre ville", exposant son bilan. Elle fit aussi appel à un photographe lyonnais, Claude FEZOUI, qui réalisa des clichés de Feyzin. Ces clichés avaient été récupérés par mon beau-frère, qui me les avait remis. Pour qu'ils ne tombent pas complètement dans l'oubli, j'en publie la plupart ci-dessous (les légendes ont été écrites avec l'aide de ma soeur)

 

L'église

L'église

Le début du quartier des Razes

Le début du quartier des Razes

La gare

La gare

Ce quartier (mon quartier) a bien changé... On aperçoit sur la photo quelques commerces de l'époque, les cycles Chamontin, le bureau de tabac... Sur la seconde photo, une loco à la gare

La passerelle au-dessus de la rue de Barton

La passerelle au-dessus de la rue de Barton

La côte de l'église

La côte de l'église

Ah, cette côte... Je l'ai montée et descendue tant de fois, quand j'étais gosse, car les écoles ne se trouvaient alors qu'au Plateau ; même en hiver, avec la neige et le verglas, il fallait y aller, mais à la descente, c'était un jeu formidable de glisser sur la neige!

La route nationale (montée)

La route nationale (montée)

La route nationale (descente)

La route nationale (descente)

On y voit un bus TCL, et ça me fait penser aux vieux cars "Citrons" (des Citroën), qu'on prenait pour aller à Saint-Fons ou à Lyon, qui montaient à grand-peine sur cette portion de la RN7...

Les Géraniums

Les Géraniums

L'allée des Marronniers

L'allée des Marronniers

L'allée des Marronniers, et à qui je pense alors? A Popole bien sûr!

La médiathèque, près du collège

La médiathèque, près du collège

La Bégude, passage vers Super U

La Bégude, passage vers Super U

La (toute nouvelle) Bégude
La (toute nouvelle) Bégude

La (toute nouvelle) Bégude

Alors quartier entièrement rénové ; on aperçoit le futur Super U ; en-dessous sur la seconde photo, le cabinet médical

L'ancien Centre Léonard de Vinci, aujourd'hui l'Epicerie moderne

L'ancien Centre Léonard de Vinci, aujourd'hui l'Epicerie moderne

Une promenade dans le Feyzin des années 1990

Vue générale sur la raffinerie, prise depuis la rue de la Mairie, au numéro 10 (on ne saurait être plus précis...)

A la Mairie, l'esplanade

A la Mairie, l'esplanade

Le clocher de l'église

Le clocher de l'église

A l'Hôtel de ville, on peut voir cette magnifique esplanade ; sur la seconde photo, l'église avec son clocher original (mais pas originel, voir articles correspondants dans ce blog)

Jardins familiaux, route de Corbas

Jardins familiaux, route de Corbas

Une promenade dans le Feyzin des années 1990

Le tunnel ferroviaire pour rejoindre la montée des Gorges.

Alors là, il faut que je vous dise, chaque fois que je passe là-dessous, je repense à mon enfance, lorsque ma soeur me transportait sur le porte-bagage de son vélo... Un jour, c'était dans l'autre sens (donc en descente), et le vélo n'ayant plus de freins, nous nous sommes littéralement "scratchés" contre les parois du tunnel...

Le stade Jean Bouin

Le stade Jean Bouin

La piscine au premier plan

La piscine au premier plan

La raffinerie

La raffinerie

Photo prise du CD 12 ; c'est là que fut tourné le chef-d'oeuvre inachevé, "Strangers in Feyzin" (toutes précisions vous seront données par votre serviteur)

Vue générale sur la raffinerie

Vue générale sur la raffinerie

Et c'est là que se trouvaient autrefois les arbres géants, la gravière, les lônes, le château de l'Ile, etc etc... Heureusement, sur cette photo, les fleurs du premier plan redonnent un peu de poésie...

Une promenade dans le Feyzin des années 1990

Il semble que cet écusson se trouve au boulodrome ; on y voit la devise de Feyzin : "Quand le coq chante, l'espoir revient"

Claude Fezoui a aujourd'hui cessé son activité (moi qui pensais lui faire de la publicité...) ; il m'a autorisé à publier ses photos, et je l'en remercie chaleureusement...

 

Apprentis pêcheurs feyzinois

Apprentis pêcheurs feyzinois

Photos de Claude Fezoui - Droits réservés

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Publié le par Oxymore

 

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Le Château de l'Isle (compléments)

Publié le par Oxymore

Il faut donc revenir à l'article publié le 26 décembre 2009. J'ai eu des informations de la part de Dominique Bailly.

Celui-ci avait eu un appel téléphonique de Madame Nicole BLEIN, qui lui avait dit que la photo du château de l'Isle, dans l'article, était sa propriété. Je l'avais prise dans le recueil de Georges Saunier, "Feyzin au passé simple" ; les photos et reproductions de cartes postales de ce recueil étaient de Robert SUBLET. Sans doute Madame Blein avait dû prêter la photo en question à Robert Sublet.

La voici donc, mais "on rend à César..."

Vue aérienne du Château de l'Isle (photo propriété Nicole Blein)

Vue aérienne du Château de l'Isle (photo propriété Nicole Blein)

L'arrière grand-père de Madame Blein s'appelait Varlot. Comme il chantait souvent des airs d'opéra, on l'avait surnommé le "Père Dig Don" (c'est de son temps qu'on a appelé le château de l'Isle le "château Diguedon"). Et Madame Blein nous montre cette photo de son arrière grand-père, légendée "Le père Dig Don, Châtelain de l'Ile" (photo datée du 5 octobre 1935)

Photo propriété Nicole Blein

Photo propriété Nicole Blein

Deux autres photos (non datées) nous sont proposées par Madame Blein ; la première est prise du sud lors d'une crue du Rhône (les légendes manuscrites sont de Madame Blein)...

Le Château de l'Isle (compléments)
Le Château de l'Isle (compléments)

... et la seconde est prise du nord-ouest

 

Le Château de l'Isle (compléments)
Le Château de l'Isle (compléments)

Tout a été détruit en 1961 pour le chantier de la raffinerie. On n'a même pas conservé le magnifique portail Louis XIII de l'entrée du château (comme l'avait préconisé Georges Saunier)...

Photo Robert Sublet (parue dans "Feyzin au passé simple", Georges Saunier)

Photo Robert Sublet (parue dans "Feyzin au passé simple", Georges Saunier)

Et voici ce qu'est devenue la vallée après son industrialisation ; pas très poétique...

Vue aérienne de la vallée prise de l'échangeur de Solaize

Vue aérienne de la vallée prise de l'échangeur de Solaize

Avant de finir, quelques remarques sur Robert SUBLET.

Figure haute en couleurs de Feyzin, Robert Sublet, qui passait beaucoup de temps dans la magnifique nature de Feyzin (il était chasseur, entre autres), a eu la présence d'esprit de prendre de précieuses photos du Feyzin qui allait disparaître : gravière, lônes, bords du Rhône, et bien d'autres. Certaines de ses photos ont paru dans les trois recueils de Georges Saunier. En outre, comme ce fut le premier (je crois) collectionneur de cartes postales anciennes sur Feyzin, certaines avaient été reproduites dans ces recueils. Lors des belles "causeries" de Georges Saunier (au Cercle, au cinéma Rex), Robert Sublet projetait et commentait ses superbes diapositives sur le Feyzin d'antan, pour illustrer les récits de Georges Saunier, et je me souviens que l'assistance s'extasiait devant ces photos. Je me souviens aussi que Robert avait négocié âprement auprès de mes parents une reproduction de la photo de mon grand-père ouvrant les portes du train arrivant en gare de Feyzin (photo de la bannière de ce blog). Je me souviens enfin que Robert avait été un des rares à manifester sa colère après l'explosion de la raffinerie, et avait rebaptisé la rue Thomas "rue Hiroshima"...

(numérisation d'après négatif)

(numérisation d'après négatif)

Il ne faut pas oublier les personnes comme Robert Sublet, et si par hasard sa famille lit ces lignes, j'en serais heureux ; et il ne faut pas que ses "trésors" (photos, diapositives, collection) soient dispersés, il serait juste et bon qu'ils reviennent au Patrimoine de Feyzin...

Le bac à traille au bord du Rhône (photo Robert Sublet)

Le bac à traille au bord du Rhône (photo Robert Sublet)

Merci à Madame Nicole Blein et à Dominique Bailly

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Feyzin, 1854

Publié le par Oxymore

Premier nouvel article depuis la reprise du blog...

Il s'agit d'un document que m'a envoyé Dominique Bailly, l'actuel principal historien feyzinois (selon moi). Je le retranscris ci-après, avec quelques cartes postales anciennes. Dominique a mis quelques annotations pour préciser, entre parenthèses.

Voyage de Lyon à Avignon par le chemin de fer et le Rhône par Théodore Ogier édité en 1854 par Bajat fils (Lyon)

Droits : domaine public

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-L27-120

Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31032614z

 

DE SAINFONS (Rhône), Première station, 4 kilomètres 713 mètres jusqu’à Feyzin.

La gare, avec les quatre voies

La gare, avec les quatre voies

Vis-à-vis d’Yrigny et sur la rive gauche du Rhône, se trouve la deuxième station du chemin de fer :

  FEYZIN (Isère).

     Deuxième station. 5 kilomètres 136 mètres 35 centimètres Jusqu’à Sérézin, l242 habitants.

     L'église de Feyzin de construction moderne, est placée au somment d'un mamelon, n'ayant autour d'elle que la mairie et l'école communale, car les habitations sont disséminées sur le territoire, et forment plusieurs hameaux, deux desquels sont traversés par la route impériale de Paris à Antibes (ex-RN7); les autres qui se trouvent à l'ouest, bordent le chemin de fer.

L'ancienne "route impériale"

L'ancienne "route impériale"

Dans l'un de ces hameaux, on remarque, à mi coteau, une habitation bourgeoise, qui était ci-devant château, et dont les travaux de la voie ferrée ont détruit les dépendances, ainsi que les ruines de l'ancienne église.

(Vestiges du château des chaponay de Feyzin et de l’église qui se trouvait au pied de la colline de la Garenne)

Vestiges du Château des Comtes de Chaponnay (photo Robert Sublet in Feyzin au passé simple)

La colline de Beauregard (au premier plan, l'ancien cimetière) ; l'ancienne église se trouvait à gauche au pied de la colline.

La colline de Beauregard (au premier plan, l'ancien cimetière) ; l'ancienne église se trouvait à gauche au pied de la colline.

Non loin de là, on aperçoit un corps de bâtiment d'une assez vaste étendue, dans lequel il existe depuis longtemps un collège qui s'est acquis une certaine célébrité. (Vieux-collège ou Hurlevent)

En haut à droite, le Collège de Hurlevent

En haut à droite, le Collège de Hurlevent

Enfin près du Rhône, on voit une tourelle attenante à une habitation connue dans le pays sous le nom de château, et qui a appartenu à M. le comte de Chaponay. (Château de l’IIe)

Le Château de l'Ile, cour intérieure (photo de Robert Sublet)

Le Château de l'Ile, cour intérieure (photo de Robert Sublet)

On pense que c'est dans ce château que Joséphine de Beauharnais et sa fille, la reine Hortense, reçurent l'hospitalité, lorsqu'elles rentrèrent en France à leur retour des colonies, d'où les avait ramenées M. de Chaponay.

(En réalité elles ont été ramenées au château de Feyzin par l’un des fils de Madame de Brizon, née de Chaponay)

 

L'industrie qui était déjà représentée dans cette  commune par trois filatures de cocons, ayant chacune dix bassins (sériculture), et par des poteries et tuileries, s'est, depuis peu enrichie d'un nouvel établissement qui est désigné sous le nom de Société des Tuileries étrusques de France; il a, pour objet, la fabrication en terre cuite des tuiles dites étrusques, mosaïques, marbres, dalles incrustées de dessins, figures ou blasons à plusieurs couleurs, briques pleines ou creuses, et tuyaux de drainage de toute espèce.

Les poteries

Les poteries

     Dans cette usine se fabriquent, entre autres plusieurs espèces de tuiles, dont M. Gaillard est l'inventeur; la tuile à damier, la tuile abeille, la tuile mixte, etc., etc.

     Ces tuiles sont toutes de forme plate à rebords et à crochets elles se placent facilement sur toutes les toitures, quelle que soit leur pente; enfin elles s'emboitent si hermétiquement, qu'elles résistent aux plus violents orages. Néanmoins, malgré l'avantage que présentent ces nouvelles tuiles, sous le rapport de la beauté et de la solidité des toitures elles coûtent encore moins cher que les tuiles les plus communes.

     Dans la visite que nous avons faite de cet établissement, nous avons été agréablement surpris de son intelligente distribution. Une puissante machine à vapeur sert de moteur à toutes les opérations qui s'y font, depuis la prise des terres qui s'opère non loin de là et s'introduit par un petit chemin de fer au lieu dans lequel elle doit subir la manipulation, jusqu'au placement dans les casiers des divers objets fabriqués.

Fourneaux, manipulation, mécanique, etc., etc., portent, dans leur ensemble, le cachet de leur spirituelle application, et ne peuvent moins faire que de produire les perfectionnements que l'inventeur, M. Gaillard, se propose d'atteindre.

     L'exploitation de cette nouvelle tuilerie est connue  sous la raison sociale de : Gaillard, de Romanet-Lestrange et Cie. Bureaux de la société, rue Bourbon, 22, à Lyon.

 

Four à tuiles aux Razes (photo Robert Sublet, in Feyzin au passé simple n° 1)

     On remarque encore à Feyzin, non loin de la grande route, au nord du village, des ruines romaines consistant en canaux, voûtes, conduits de fer, et ce qu'il y a de plus extraordinaire, c'est qu'on rencontre dans la maçonnerie de ces ruines, de grandes dalles en terre cuite, portant toutes le nom de Clarion (CLARIANVMADA), que nous pensons être celui du fabricant ; de plus de magnifiques tuiles romaines, d'un poids considérable; nous en avons même vu qui pesaient 9 kilogrammes; et des restes de mosaïque en assez bon état.(Villa Romaine découverte en 1851 à la Sanglardière)

 

     Feyzin dépend de l'arrondissement de Vienne et du canton de Saint-Symphorien-d'Ozon.

 

L'église, sur le coteau

L'église, sur le coteau

Concernant le Château de l'Ile, nous y reviendrons bientôt. En effet, il me faut reprendre l'article qui lui était consacré dans ce blog, avec de nouvelles précisions. Ci-dessous en avant-première, la photo un peu floutée du château... 

Feyzin, 1854

 Encore merci à Dominique !   

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Dernier article du blog "Feyzin autrefois"

Publié le par Oxymore

Voici donc le dernier article de l'autre blog, qui sera dès lors supprimé. Seul restera ce blog, "Feyzin, passé simple", qui se poursuivra après ce dernier transfert.

12 octobre 2014

Suite artistes feyzinois

Dominique Bailly m'avait envoyé par mail les précisions suivantes (suite aux articles sur l'art à Feyzin) :

"Dans un ouvrage intitulé Annales dauphinoises (1902) , on trouve dans la liste des artistes dauphinois ayant exposé à Lyon :

Desgeorges de Feyzin dans la catégorie Dessins, etc... 
 
M. et Mme Lefebvre dans la catégorie arts décoratifs pour un panneau. Madame LEFEBVRE enseignait la broderie d'art.
Son fils Eugène exerçait la profession de relieur d'art. Il a aussi écrit des pièces de Guignol sous le pseudonyme d'Eugène Ponteau."
 
 
Il me joint les images suivantes, trouvées sur Internet :

 

et une oeuvre d'André Pourtales intitulée "Feysin la nuit" (1980)

 

... et aussi, en vente sur eBay en ce moment, des cartes de voeux dessinées (auteur Yves Ducourtioux) :

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