Archéologie "footballistique"

Publié le par Oxymore

Le 8 juin dernier, j'avais publié dans ce blog cet article écrit par Dominique Bailly, grand historien de Feyzin devant l'Eternel. Mais il était truffé d'erreurs (de ma part) quant à la présentation et l'illustration.

Aussi, Dominique a eu la gentillesse de reprendre pour mon blog son article, et je vous le présente aujourd'hui dans son intégralité.

Dominique l'avait intitulé ainsi, comme le titre général de l'article d'aujourd'hui. Il s'agit d'un "petit historique qui se passe avant la naissance du FCBE (1954)" [FCBE = Feyzin Club Belle Etoile]

Dans la recherche documentaire, comme pour l’archéologie, ce qui est  retrouvé l’est de manière aléatoire. L’un des principaux défis est la nature incomplète des archives ou des témoignages collectés, ce qui rend difficile une reconstitution précise. Ceci explique certains manques dans la trajectoire du football feyzinois présentée ci-dessous, comme la déclaration d’association de l’ASF pour n’en citer qu’un. D’où le titre…

 

Les premiers terrains de football :

     Un feyzinois « de souche », maintenant décédé, m’avait raconté à l’occasion d’une des  visites organisées dans le fort de Feyzin, que le premier terrain de foot du village n’était ni  celui du Cercle et ni celui de l’ASF, qui se trouvaient tous deux de part et d’autre de l’allée du Rhône. C’était en réalité le terrain du fort, niché entre la route de Corbas et le côté Est de l’allée qui le desservait. Propos confirmés par mon père, né en 1930, qui se rappelle étant enfant d’y avoir vu courir entre autres Jacques Chaîne, Robert Sublet, Pichot.

C’était alors le terrain d’entraînement des membres du Cercle Athlétique de Feyzin.

 

 Le Stade Roannais et le 96ème de ligne :

     J’ai eu ensuite la chance de découvrir un article de presse, qui atteste la pratique du football au fort de Feyzin, dès juillet 1903. En effet, plusieurs joueurs du Stade Roannais qui effectuaient leur service dans l’une des compagnies du 96ème de ligne, alors détachée au fort de Feyzin, obtinrent l’autorisation de constituer une équipe de foot (Voir ci-dessous).

« Sur les instances de plusieurs membres du Stade Roannais, faisant actuellement leur service à Lyon, le colonel du 96ème de ligne vient d’autoriser ses hommes à jouer au football. Une compagnie détachée actuellement au fort de Feyzin commence depuis plusieurs jours à s’entraîner sous la direction de MM. Deschavanes et Barraud, les excellents joueurs du Stade Roannais. » (Lyon sport n°289 du samedi 11 juillet 1903, page 3)

Stade Roannais : Ce club était rattaché au comité du Sud-est en 1903 ; président M. Baraud, rue du Gaz à Roanne, Loire. On retrouve la trace des deux entraîneurs de l’équipe du fort de Feyzin juste avant qu’ils n’effectuent leur service militaire : Admission de 6 joueurs dont Dechavanne en 1902 (Tous les sports du 15 novembre 1902) et démission de 50 joueurs dont Baraud et Dechavanne  en 1903 (Tous les sports du 30 mai 1903). A l’époque on parlait de Football Association (nom originel du Football, mais aussi de la fédération anglaise de football fondée en 1863) ce qui permettait de le différencier  du Football Rugby (Rugby actuel).

96ème de ligne : Le régiment était à l’époque cantonné entre les casernes du fort Lamothe de Lyon et Rambaud de Vienne. Des compagnies étaient aussi détachées dans des casernements secondaires comme le fort de Feyzin. Le 96ème de ligne sera remplacé par le 99ème RI en novembre 1905.

On peut donc penser que les joueurs de l’équipe constituée en juillet 1903, s’entraînèrent à Feyzin jusqu’en novembre 1905. Les militaires continuèrent probablement de l’utiliser mais cela reste à confirmer. Les membres du Cercle leur succéderont en 1921. Georges Saunier rapporte d’ailleurs que les aînés du Cercle avaient lancé le stade du fort de Feyzin et que la seconde génération y pratiqua l’athlétisme (Feyzin au passé simple Tome 2, p102).

Les adhérents du Cercle fouleront ce terrain jusque vers la seconde guerre mondiale. En effet, les hostilités entraînèrent le repli des activités du CAF (d’obédience cléricale) dans la vallée, au sud de l’Allée du Rhône et à portée de ballon du fief des joueurs de l’ASF (d’orientation prolétarienne)…

 

Localisation de ces trois terrains sur d’anciennes vues :

    Pour ceux qui se trouvaient au bord de l’allée du Rhône, la tâche est assez aisée car on les visualise très facilement sur des photographies, vues aériennes, cartes d’état-major ou  bien sur des cartes postales des années 50. Le terrain de l’ASF était situé au nord de l’Allée du Rhône et celui du CAF au sud. Dans les années 20, on ne parlait pas « d’Allée du Rhône », mais « d’Allée des Platanes ». L’ancienne « Allée de Pives » qui changea de nom, quand les platanes remplacèrent les peupliers (Pives en patois) la bordant.

A l’époque les terrains de football devaient plus ressembler à des prairies qu’aux pelouses, d’avant les gazons synthétiques du XXIème siècle. Une fois le terrain désaffecté,  la nature y reprenait vite ses droits puisque le 28 juin 1934, fut procédé à l’adjudication de la coupe de foins sur l’ancien terrain de football, situé sur les terrains communaux ; et ce moyennant la somme de 550 francs (Délibération du Conseil Municipal). Ce qui laisse à penser que la commune devait pratiquer une « rotation des cultures » sur ses terrains. Nous ne connaissons donc, grâce aux documents figurés, que l’emplacement du dernier  du terrain de football communal utilisé par L’ASF. On peut avancer que le club a foulé au moins deux terrains entre 1919 et la mise en service du stade municipal Jean Bouin.

Archéologie "footballistique"
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Pour celui du fort, la tâche s’annonçait un peu plus délicate, mais heureusement quelques documents laissent entrevoir son emplacement avant que le bois ne gagne la partie.

Au nord du site militaire, on discerne sur des vues aériennes des années 40-50, une zone rectangulaire qui paraît assez plate sur le côté Est du chemin d’accès, entre le fort et la route qui mène du hameau de la Bégude au village de Corbas. Ce qui corrobore les propos recueillis précédemment.

En gros, les dimensions permettant d’homologuer un terrain de football, sont, pour la longueur, une fourchette allant de 90 à 120 m et pour la largeur, une plage allant de 45 à 90 m. En examinant de plus près cette zone, celle-ci entre bien dans les critères exigés, puisqu’on constate qu’elle recouvre une surface d’environ 120 x 70 m.

Archéologie "footballistique"
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Petits historiques du CAF et de l’ASF

 

Le CAF ou Cercle Saint Roch (club de « Don Camillo » *)

Le mot Cercle suggère une idée de microcosme. Lequel était placé  dans les sphères d’influence de la bourgeoisie (siège situé dans une maison bourgeoise), de l’armée (activité de préparation militaire et terrain implanté dans le site du fort de Feyzin) et de la religion (le curé de la paroisse était fortement impliqué dans la vie de l’association).

    

Journal Officiel du 17 février 1921 : 7 février 1921, déclaration d’association Cercle Athlétique de FEYZIN (CAF) sport et préparation militaire, siège villa Bellevue à Feyzin. Ce bâtiment correspond à l’actuelle Mairie de Feyzin.

Selon Georges Saunier, l’existence officielle du Cercle remonterait au 20 janvier 1921. Par contre, les joueurs avaient déjà chaussé les crampons bien avant avant les parutions  officielles :

JV (Journal de Vienne) du 8 janvier  1921 : L’équipe 1 du Cercle de Feyzin matchera le lendemain, 9 janvier sur le terrain de l’Isle (sous Vienne), l’équipe 2 de la Légion viennoise. Selon le chroniqueur, les jeunes légionnaires s’attaquent à forte partie et la lutte sera chaude : tout un programme !

MV (Moniteur Viennois) du 15 janvier 1921 : L’équipe 1 du cercle St Roch de Feyzin a battu l’équipe 2 de la Légion Viennoise par 1 but à 0 en match amical. Les Légionnaires se sont bien défendus malgré la supériorité de l’équipe adverse.

Le 14 juin 1923 le CAF est agréé du gouvernement sous le numéro 11.091 (Georges Saunier).

Bien qu’Isérois le club était affilié à la ligue du Lyonnais au moins dès le milieu des années 30 car selon le bulletin officiel de la Fédération Française d’Athlétisme du 28 novembre 1935  le CA Feyzin de la Ligue du Lyonnais a payé sa cotisation à la FFA.

Selon le Bulletin officiel de la FFA du 2 janvier 1936, le Cercle Athlétique de Feyzin, Isère, qui est rattaché au Lyonnais et dont le président est M. Louis Vachon avait son terrain au fort de Feyzin.

Quant aux couleurs de ce club (rouge et noir), elles ont été sauvegardées par l’écusson du CAF.

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Durant la seconde guerre mondiale, les conditions de déplacement des joueurs constituaient parfois de sacrés échauffements :

JV du 31 mai 1941 : Le CAF a organisé un tournoi le 22 mai 1941, jour de l’Ascension. Les joueurs du CS Vienne durent venir à Feyzin à bicyclette afin d’y participer !

L’appellation CAF est utilisée jusqu’en 1954.

L’appellation E.C. de Feyzin, relevée dans le Journal de Roanne du 1er janvier 1936, est peut-être une autre dénomination utilisée pour désigner  l’Equipe du Cercle (Athlétique) de Feyzin.

 

 

L’ASF  (Club de « Peppone »*)

La pratique du sport y était plus populaire. Toutes les infrastructures, que ce soit le siège ou le terrain, appartenaient à la commune.

 

1 Au début était l'USF :

JO du 15 octobre 1919 : le 27 septembre 1919, déclaration d’association Union Sportive de FEYZIN. Siège social salle des réunions, place de la mairie Feyzin (Isère). C’est la salle des réunions de l’ancienne mairie de Feyzin devenue ensuite l’école du Plateau.

L’Appellation USF est utilisée de 1919 à 1925 et réapparaît en 1935, suite à une modification de nom (voir plus loin²)  Couleurs en 1919 : Bleu du col à la poitrine, poitrine jaune et reste bleu.

2 Une première fusion en 1924 donna naissance à l'ANSF :

JO du 14 mai 1924 : le 17 avril 1924, déclaration d’association, l’Association Nautique et Sportive de Feyzin (Société Nautique de Sauvetage crée en 1921 et Union Sportive réunies) ANSF ; école de natation, sauvetage, water-polo, sports athlétiques, football, rugby, tir, etc.

Siège mairie de Feyzin (Isère), salle des réunions.

Bulletin Officiel de la FFA  du 26 juillet 1924, rubrique nouvelles Sociétés du Lyonnais : Couleurs  bleu et or, siège place mairie, responsable Genevay, terrain allée des Platanes (allée du Rhône).

L’Appellation ANSF  fut utilisée de 1924 à 1935 (club omnisport).

3 Reprise du sigle USF en octobre 1935 (²) jusqu'à la radiation de la Ligue du Lyonnais en 1938 :

Là aussi, on est rattaché au Lyonnais :

JV du 25 décembre 1937 : L’équipe de Feyzin est classée 9ème au palmarès du championnat du Lyonnais avec 15 points. Les premiers sont les Franco-Portugais de Lyon et l’on trouve 6 clubs du département de l’Isère (dont Feyzin) dans les 9 premiers !

L’explication de cette sur représentation des Dauphinois est avant tout financière. Du fait des frais de transport supportés par les clubs des communes des arrondissements de la Tour du Pin ou de Vienne, pour se rendre à Grenoble, les fédérations de football, basket et rugby les ont rattachées à la Ligue du Lyonnais. Dans ce domaine, les instances sportives ont devancé les politiques…

4 L'Association Sportive de Feyzin ou ASF :

L’Appellation ASF semble apparaitre après guerre, dans la seconde moitié des années 40, au vu des documents retrouvés dans la presse et est utilisée jusqu’en 1954. Cependant, elle pourrait être plus ancienne puisque l’USF disparaît en 1938. Il semble y avoir eu un certain flottement dans le monde du football  feyzinois entre 1934 et 1946. Bien souvent, il n’est question que de « l’équipe de Feyzin », sans plus de détails.

Nous connaissons son maillot et son écusson, visibles sur cette photographie :

(photo colorisée)

(photo colorisée)

Sous le mandat de Marcel Moulin (maire de 1932 à 1944 puis de 1945 à 1953), un accord fut passé en septembre 1947 entre la commune et l’entreprise Pommerol de Saint-Fons afin de construire un vestiaire pour le terrain de foot et un autre à la Gravière (autrement dit le Stade Nautique) pour la Société de Sauvetage. Les travaux furent réglés par l’extraction de graviers au profit de la société Pommerol  sur la base de 20 francs le m³ (Délibération du Conseil Municipal).

 

Le Feyzin Club Belle Etoile ou FCBE

(*Voir plus bas le récit de Georges Sublet sur la naissance du FCBE)

     La naissance du FCBE en 1954 suite à la fusion de l’ASF et du CAF, puis l’industrialisation de la vallée, entraînèrent la disparition des terrains de l’allée du Rhône et leur remplacement par le stade Jean Bouin implanté à quelques encablures de là. Le qualificatif de « Belle Etoile » fut ajouté en reconnaissance aux entreprises industrielles pour leur investissement dans la pratique du sport (Usine de Feyzin Belle-Etoile).

Dans les annuaires officiels des fédérations sportives des années 1957-1959, il est indiqué que le Feyzin Club Belle Etoile est affilié à l’Union Régionale du Lyonnais. Ses activités sont l’éducation physique et le football et son correspondant à Feyzin M. Callicot.

Sous le mandat de Marcel Ramillier (maire de 1953 à 1977), la commune fit construire le stade Jean Bouin, entre 1959 et 1962. L’équipement englobait selon le projet initial, un terrain de rugby ou de football, un terrain d’entraînement, deux terrains de tennis, un terrain de basket, deux terrains de volley, une tribune, une piscine (avec un grand et un petit bain) ainsi qu’un vestiaire-douches. Les travaux furent effectués sous le contrôle des Ponts et Chaussées de Vienne-nord sous la direction de MM. Quiblier ingénieur TPE, Raboutot ingénieur d’arrondissement et Léger ingénieur en chef (Arch. Dept. Isère 5996W396).

 

Selon le site de la FFF, le club  comprend 16 équipes. Il est affilié à la ligue Auvergne Rhône-Alpes et dépend du district Lyon/Rhône (Numéro d’affiliation 504739). Couleurs des maillots : blanc, noir et vert. Installations : stade Jean Bouin, 5 rue Jean Bouin.

 

Stade Jean Bouin, photo aérienne de Dominique Bailly (2018)

Stade Jean Bouin, photo aérienne de Dominique Bailly (2018)

* Le récit de Georges Sublet ? Le voici, dans son intégralité !

Archéologie "footballistique"
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Scans d'un article de Bulletin municipal (1979)
Scans d'un article de Bulletin municipal (1979)

Scans d'un article de Bulletin municipal (1979)

Un récit que j'ai choisi de présenter différemment de mon article du 30 décembre 2009, dans ce blog ; il n'était pas très lisible. A présent, vous pouvez le lire, et apprécier le style vivant et chaleureux de Georges Sublet...

Autres Clubs et terrains de football

 

La société  J. S. Feyzin

L’appellation se rencontre en novembre 1934. Faut-il lire Jeunesse Sportive de Feyzin ?

Elle englobe deux équipes (minimes et équipe une) qui disputèrent leurs premier match contre les équipes de la Ruche de Montchat, à Feyzin, devant un public de 200 personnes (Sport, Fédération sportive du Travail du 14 novembre 1934). Dans le numéro du 21 novembre 1934, il est précisé que cette société nouvellement formée n’est affiliée à aucune fédération.

 

La Rhodiaceta-Feyzin

     Le club de football corporatif de la Rhodiaceta-Feyzin, était l’une des neuf sections sportives regroupées au sein du club omnisport du C. A. de St-Fons (Source : Sport et plein air du 1er janvier 1954).

 

Le Stade Pascal Dupuis, chemin de la Tour et le Club des Portugais de Feyzin

     Le stade Pascal Dupuis (du nom d'un jeune joueur feyzinois, décédé dans un accident de la circulation) est un équipement sportif indissociable du club de foot de l’Association Sportive des Portugais de Feyzin crée le 23 mars 1982 par quatre amis (José Vieira, Auguste et José Moreira et José Ferreira).

Stade Pascal Dupuis, chemin de la Tour (photo prise le 5 octobre 2017 par Dominique Bailly)

Stade Pascal Dupuis, chemin de la Tour (photo prise le 5 octobre 2017 par Dominique Bailly)

En 1997, leur association devient l’Association Sportive et Culturelle des Portugais de Feyzin, du fait de la diversification vers d’autres types d’activités (bals, festival folklorique...).

En 2002, suite à la séparation des activités sportives et culturelles, José Vieira, membre fondateur, devient président de l’Association Sportive. Cette année là, le club réussit un excellent parcours en coupe de France en atteignant le sixième tour.

Ensuite, un projet de fusion avec le FCBE avorte. En 2016, le siège du club qui était situé dans l’enceinte du stade est ravagé par un incendie.

Le premier juin 2021, la préfecture du Rhône enregistre la dissolution de l’Association sportive des Portugais de Feyzin (Journal officiel du mardi  29 juin 2021).

 

Les équipes des « Patros » du jeudi

     Une coupe des patronages du jeudi est lancée à l’Union régionale du Lyonnais en 1950. L’année 1960 est celle de la célébration de ses 10 ans. Les finales se sont disputées à Feyzin le jeudi 26 mai. 22 patronages participent à cette journée en alignant 16 équipes de minimes et 18 de benjamins.

Les équipes non qualifiées pour les finales furent reversées dans un tournoi organisé le même jour. Le Patronage de Feyzin qui était dans ce cas, le remporta en battant Saint-Polycarpe sur le score sans appel de 4 à 0.

Source : Les jeunes, Paris, du 26 juin 1960.

[ne pas confondre ce Patronage avec le Patronage laïque de Feyzin, voir dans ce blog article du 17 mai 2009]

 

Le terrain d’entraînement du nord de l’allée du Rhône

       Un ancien joueur du CAF, mentionne l’existence d’un terrain d’entraînement  qui apparaît sur une photographie aérienne du début des années 60. Il se situait vers l’emplacement de l’école des Razes, qui a été rasée avec l’application du PPRT. Contrairement aux deux autres qui bordaient l’Allée du Rhône, celui-ci était axé nord-sud.

Archéologie "footballistique"

[les deux photos de jeune footeux (dont j'étais), que j'avais publiées précedemment dans mon blog, ont été prises sur ce terrain, au bord de l'Allée du Rhône]

Années 1958-59 (collection C.L.)
Années 1958-59 (collection C.L.)

Années 1958-59 (collection C.L.)

Avec le PPRT, le stade Jean Bouin serait lui aussi condamné à l’échéance 2030. Eventuelle position de repli : Le Coulou…

 Presque un retour aux sources du football à Feyzin, puisque cet équipement serait déplacé au nord du fort.

Un PPRT, c'est quoi ?

"Les PPRT sont des plans qui organisent la cohabitation des sites industriels à risques et des zones riveraines. Ils ont vocation, par la mise en place de mesures préventives sur les zones habitées et sur les sites industriels, à protéger les vies humaines en cas d’accident. Les acteurs concernés, industriels et salariés, public et riverains, élus, et services de l’Etat élaborent ces mesures dans le cadre d’une concertation.
 Comme dans le cas des plans de prévention des risques naturels, c’est le Préfet qui prescrit, élabore, et approuve le plan après concertation, consultation des collectivités locales et enquête publique.
 Le contenu des PPRT et les dispositions de mise en œuvre sont fixés par le décret n° 2005-1130 du 7 septembre 2005 relatif aux plans de prévention des risques technologiques.

L'objectif d'un PPRT est d'apporter une réponse aux situations difficiles en matière d'urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l'urbanisation future autour des établissements Seveso seuil haut existants, à des fins de protection des personnes.
 Les PPRT délimitent autour des sites industriels classés " Seveso seuil haut " des zones à l'intérieur desquelles :

  • des prescriptions peuvent être imposées aux constructions existantes et futures,
  • les constructions futures peuvent être réglementées.

 Ils définissent également les secteurs à l'intérieur desquels :

  • l'expropriation est possible pour cause de danger très grave menaçant la vie humaine
  • les communes peuvent donner aux propriétaires un droit de délaissement
  • les communes peuvent préempter les biens à l'occasion de transferts de propriétés"      (source : web)

 

Dans ce blog, vous pouvez vous référer aux articles des dates correspondantes, sur les thèmes du Cercle de Feyzin et du FCBE :

- Le Cercle : 1/01/2009, 20/01/2009, 9/03/2009, 2/03/2021, 3/04/2022

- Le FCBE : 30/12/2009, 20/12/2018, 1/04/2020

et d'autres évocations que j'oublie...

Site internet du FCBE : https://feyzincbe.footeo.com/

Archéologie "footballistique"

Vifs remerciements à notre "archéologue" feyzinois Dominique Bailly, pour son passionnant travail de recherche (et sa patiente réécriture de son article, présenté aujourd'hui) !

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