A l'école (2)

Publié le par Oxymore

A l'école (2)

Thierry, un lecteur fidèle, a répondu à ma proposition d'envoi de photos de classe !

Je publie celle qu'il m'a envoyée et je l'en remercie vivement. Voici in extenso son message :

"Votre blog est une incroyable source d'émotions pour moi qui n'ai passé
que 2 fois 3 ans à Feyzin, de 1963 à 1966 puis de 1968 a 1971.

Tous les articles me ramènent à mon enfance, et une simple carte postale
me fait dire "tiens, je devais être là le jour où le photographe a pris
la Grande Serve (en face de la raffinerie en construction) depuis le ciel.
Votre blog fait ressurgir des souvenirs enfouis sous 50 à 60 ans de vie.

J'ai eu l'occasion de poster quelques commentaires sur votre blog,
notamment sur les articles liés à la raffinerie dont je n'oublierai
jamais le 4 janvier 1966.

J'ai retrouvé une photo de classe de 1964-65. Photo de CM2, noté 1ère
classe car il y avait aussi les fin d'études pour ceux qui
n'empruntaient pas le chemin du collège en 6ème et qui terminaient avec
le certificat d'études. J’étais à l'actuelle école G. Brassens, mais
dans des salles provisoires, genre algéco de l’époque, avec le poêle à
bois. Des noms d'instituteurs me reviennent : M. Henri, très sévère,
dont la punition préférée était de nous faire asseoir dans une corbeille
à papier remplie de houx... Certains étaient des abonnés à cette
punition, je crois y avoir échappé. Et surtout Madame Deceivre,
institutrice en CM2, d'une grande patience et qui m'a fait aimer
l’école. Je n'ai jamais eu M. Mussano.

J'aurais bien du mal à mettre un nom sur chaque visage à l'exception du
mien (je suis le premier assis à gauche au 2ème rang à partir du bas).
Je sais simplement qu'il y avait un fils Civard, le boucher de Feyzin,
et quelques autres qui, comme moi, venaient du sud avec la horde des
nouveaux arrivants des entreprises EGTH pour le canal, et GTM pour le
barrage de Pierre-Bénite. Le bâtiment isolé de la Grande Serve, c’était
pour les gens du canal (mon père était topographe sur le canal), et les
trois autres bâtiments pour les gens du Barrage. si certains de vos
lecteurs s'y reconnaissent, tant mieux

Merci pour votre blog qui maintient en vie un souvenir de plus en plus
éloigné, de plus en plus fugace."

J'ai été très touché par ce message. Je me souviens, Thierry, que vous avez posté des commentaires sur mon blog, et vous aviez parlé de la Grande Serve et de votre séjour d'enfant et d'adolescent pendant quelques années à Feyzin. Je me souviens aussi très bien de tous ces camarades d'école qui arrivaient à cette époque, dont les parents travaillaient aux différents chantiers de la transformation industrielle de Feyzin et des environs.

On est un peu atterré par ce souvenir de punition que vous évoquez... Quant aux noms sur la photo, c'est bien sûr difficile de les retrouver, près de 60 ans après... Il faudrait que je demande à Marie-Paule, qui connaît tout le Feyzin d'avant ! Pour ma part, j'ai reconnu quelques garçons (Ducret, Venet, Sublet) et d'autres sans pouvoir mettre un nom.

Merci Thierry pour ce beau message et pour la photo (je me suis permis de publier tout ça en pensant que mes lecteurs apprécieront).

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T
Les mentalités ont changé... la punition du houx, à l’époque, semblait surtout folklorique et quelle que fut la punition subie, on se gardait bien de se plaindre à nos parents car ils passaient la "2eme couche". De ce point de vue là, la pression éducatrice était homogène. il n'y avait aucune différence d'autorité entre l'école et la maison. On savait qui était le chef !<br /> Il reste que "mon" Feyzin est forcément très différent de celui des Feyzinois "de souche". je suis arrivé avec la raffinerie en 1963, et j'en suis parti en 1971. je n'ai pas connu le Feyzin d'avant la raffinerie, et l'urbanisation fait que je ne reconnais plus Feyzin maintenant. Entre la grande Serve et les Razes, il y avait des champs. avant le pont qui enjambe la voie ferrée il y avait une passerelle ou j'attendais le passage des locomotives à vapeur, pour se faire peur dans son panache de fumée. La rue qui montait de la place vers le passage à niveau était commerçante, avec le café, le cinéma, le boucher Civard, le tabac et la boutique de cycles, et de l'autre côté je me souviens surtout de l'épicerie. La mémoire a l'avantage de figer la réalité, au prix d'une perte du détail. je prends conscience du non-sens de la formule "C'était mieux avant". On devrait dire "c'était mieux quand j'étais plus jeune" :-). <br /> J'ai coutume de dire que les années à Feyzin sont les plus belles de ma vie. En fait je crois que les années d'enfance jusqu’à l'adolescence sont tjrs les plus belles ou qu'elles se passent, sous réserve que les aléas de la vie ne les rendent pas tragiques. Il se trouve que mon enfance à Feyzin fut sans nuages, a part celui du 4 janvier 1966.
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