Ecrivez-moi !
Chers lecteurs, merci de votre intérêt et de votre assiduité. J'écris de nouveau ce que j'avais écrit dans mon premier article : pour que ce blog soit vivant et un peu le vôtre, n'hésitez pas à laisser des commentaires, même très courts, en fin d'article. N'hésitez pas à m'envoyer des messages (je rappelle mon adresse de messagerie : oxymore974@orange.fr), faites-moi part de vos remarques, critiques, suggestions, et de ce que vous savez sans doute mieux que moi sur le passé de Feyzin, même le passé récent. Beaucoup de choses ont disparu à Feyzin, il y a sans doute encore quelques documents qui valent la peine qu'on en parle. Vous ne souhaitez pas que ce blog
disparaisse aussi ! Je serais le premier à être triste...
Alors merci pour vos messages que j'attends avec impatience !!!
Dominique m'écrit régulièrement et me fait découvrir à chaque message des informations très intéressantes. Je les insérerai prochainement. Aujourd'hui, je vous livre ses souvenirs de l'explosion de la raffinerie.
L'explosion de la raffinerie...
"J'avais 6 ans à l'époque. Mon père et mon oncle étaient descendus en bas de la rue Thomas avec leur cousin. Ma mère, mon frère Philippe qui allait sur ses 3 ans et moi même étions réveillés. Nous avions vaguement regardé par la fenêtre de la cuisine. D'où nous étions, on pouvait voir les flammes monter au dessus de l'endroit où avait été implanté un transformateur vers la ferme Reynaud. Un peu plus tard alors que Philippe et moi nous étions mis à jouer et que ma mère vaquait dans la cuisine, il y a eu une explosion qui a fait fondre les rideaux, voler les vitres en éclats, fait tomber les plafonds ainsi qu'un galandage. Mon père, mon oncle et le cousin s'étaient faits un peu roussir par l'onde de chaleur.
Ensuite mon père a emmené tout le monde vers l'église, et de là j'ai vu l'explosion qui a fait le fameux "champignon atomique". Puis direction Corbas chez des cousins et enfin chez un oncle, le temps que la maison redevienne habitable.
Au retour, la reprise de la scolarité a été laborieuse. En effet, j'ai été une semaine au Plateau avant d'être envoyé finir l'année scolaire aux Géraniums dans des préfabriqués. Dès qu'il s'est mis a faire beau, les instituteurs nous faisaient cours dehors, sur les pelouses au pied des immeubles.
Je n'ai gardé que deux explosions en mémoire. Bien qu'il ait fait froid (on était en janvier), je n'en n'ai conservé aucune sensation. Par contre le jour où, 40 ans plus tard, j'ai eu l'occasion de revoir le "champignon", j'ai eu la sensation de sentir une onde de chaleur alors que ce n'était qu'une image projetée..."