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Un long mandat de maire

Publié le par Oxymore

Impossible de parler du Feyzin d'avant sans évoquer une figure capitale, celle de Marcel Ramillier (1903-2001), qui fut premier magistrat de la commune de 1953 à 1977, le plus long mandat depuis 1884.

Un article du progrès de Lyon, daté de novembre 2002, brosse un portrait assez complet de Marcel Ramillier. Son nom fut donné à la salle omnisports qu'il fit construire sur la place Claudius-Béry.

Engagé dès 1944 dans la vie de la commune, il deviendra maire de Feyzin en 1953 et exercera quatre mandats, jusqu'en 1977, où Marie-Josèphe Sublet lui succédera.

Un long mandat de maire

Marcel Ramillier et ses adjoints et conseillers municipaux furent confrontés à une inopinée transformation de la commune, dès les années 1960. Plusieurs contraintes apparaissaient : la modernisation des structures, la nécessité de construire de nouveaux logements et locaux administratifs et éducatifs, et surtout les grands projets industriels de l'ouest de Feyzin : passage de l'autoroute A7, construction d'une importante raffinerie de pétrole, aménagement du canal de fuite de Pierre-Bénite et implantation de la gare de triage de Sibelin. C'est ainsi que toute la zone naturelle dut se métamorphoser et composer le paysage que nous connaissons aujourd'hui. De commune agricole, Feyzin devint commune majoritairement industrielle.

Après la catastrophe du 4 janvier 1966, Feyzin quitta le département de l'Isère pour être rattaché au département du Rhône et à la Courly (Communauté urbaine de Lyon, aujourd'hui le Grand Lyon).

Marcel Ramillier, blessé lors de la première explosion en 1966 (document Delcampe)

Marcel Ramillier, blessé lors de la première explosion en 1966 (document Delcampe)

Marcel Ramillier, s'il modernisa la commune, fut critiqué par une frange de la population feyzinoise, pour avoir laissé le (les?) village(s) de Feyzin devenir une ville laide et polluée par les nuisances de la raffinerie. Mais face aux gigantesques projets de la couronne de Lyon qui devaient se concrétiser là, avait-il le choix?

Par ailleurs les retombées économiques et humaines furent importantes. Feyzin devint la petite commune la plus riche de toutes le communes environnantes. De nombreuses entreprises de sous-traitance s'installèrent à Feyzin, amenant nombre de travailleurs avec leur famille.

Il ne restait que les grincheux (dont je fus) et les nostalgiques qui regrettaient le Feyzin d' "avant"...

Un long mandat de maire

Marcel Ramillier, au cours de ses mandats, fut un maire très impliqué dans la vie communale et associative. C'était un homme de terrain je crois, mes parents l'appréciaient.

De son côté, Bernadette, la seconde fille de Marcel Ramillier, contribua grandement à l'histoire de Feyzin, depuis ses origines, en compulsant entre autres les archives très fournies de Feyzin. Ses ouvrages font référence :

Bernadette Ramillier, Chroniques de Feyzin. Tome I : Vie Publique, des assemblées de communauté aux conseils municipaux, Lyon, 2006  -  Bernadette Ramillier, Chroniques de Feyzin. Tome II : Du laboureur au pétrochimiste, métiers et vie économiques, Lyon, 2010

Bernadette Ramillier a fait don aux  Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon des archives de son père et de sa propre documentation constituée lors de ses recherches historiques. 

Sources : Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon

Liste des maires de la commune :

Depuis mars 2020 : Murielle LAURENT

De 2001 à mars 2020 : Yves BLEIN

De 1995 à 2001 : Angèle ORARD

De 1989 à 1995 : Jacques CHAÎNE

De 1977 à 1989 : Marie-Josèphe SUBLET

De 1953 à 1977 : Marcel RAMILLIER

De 1945 à 1953 : Marcel MOULIN

De 1944 à 1945 : Louis GRENIER

De 1932 à 1944 : Marcel MOULIN

De 1929 à 1932 : Pierre PERRET

De 1911 à 1929 : Etienne PERRET

De 1904 à 1911 : Alexis GARNIER

De 1888 à 1904 : Claude MILLIAT

De 1887 à 1888 : André CURTY

De 1884 à 1887 : Claude André GENTET

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A l'école (3)

Publié le par Oxymore

Eh bien voilà, j'ai retrouvé mon fameux carton de déménagement et mes photos de classe!

Et, bonne surprise, en retournant les photos, j'ai retrouvé de nombreux noms, car je les avais notés au verso!

Alors, messieurs (beaucoup) et mesdames (un peu, car chez les garçons on ne connaissait pas beaucoup les filles, nous étions séparés!), voici les photos... et les noms, enfin pas tous, rien n'est parfait ; pour les noms manquants, je mets un x; et puis j'avais noté quelques prénoms aussi ; à l'époque, nos instituteurs nous appelaient par nos noms, on n'utilisait pas le prénom (même entre gamins nous nous appelions souvent par nos noms) ; alors, longtemps après, nous déclinions notre identité en donnant notre nom puis notre prénom ; ce n'est que plus tard que je m'étais dit que "prénom" veut dire "avant le nom" ; aussi, dans mon métier, je donnais toujours cette précision et demandais à mes élèves de se présenter ainsi ; on ne dit pas Hugo Victor, De Gaulle Charles ou Mbappé Kylian ; d'accord, ce sont des personnages importants, mais je disais que tout individu est important!

1955 (octobre), maternelle, école du Plateau (la photo est quand même assez abîmée)

1955 (octobre), maternelle, école du Plateau (la photo est quand même assez abîmée)

Voici donc ce que j'avais noté  (désolé pour les prénoms...) : de gauche à droite

¤ en haut : x - Paul - Lori - Rolland - x - votre serviteur - Jaumard - x - x - x - Pêtre - x - Bérat - Guenon

¤ au milieu, debout : x - André Leynaud (Dédé) - x - Curty - x - Redjem - x - Massat (Gérard je crois) - Guérini - Chantal Venet - Gérard Lachenal - x - Curty (il y avait Alain et Jean-Pierre je crois) - Maurice

¤ deuxième rang, assis : Badin - Marc Courcier - x - Guy Barnoin - x - Sakina Redjem - x - Gilbert - x - Mauricette Lachenal - Courcier - Daval - Venet - Benama - Di Marino

¤ premier rang : x - Renaud - Dorey - x - Di Marino - Gilbert Joly - x

1956 (octobre)

1956 (octobre)

¤ en haut : Badin - x - x - Mauricette Lachenal - Roussel - x - x - x (jumelles) - x - Serge Venet - Daval - - Di Marino

¤ au milieu , debout : Gérard Verzieux - De Marinis - Lorisso - Benama - Badin - Colombier - Jean-Jacques Commeau - Christian Curty - André Torgue - Marc Courcier - x - Courcier - x - Pêtre

¤ deuxième rang, assis : x - Evelyne Renaud - x - Hélène Berger - x - Gilbert - x - x - Benama - x - x - Sakina Redjem - x - Jocelyne Leynaud

¤  au premier rang : Massin - Massin - x - Chanoux - Gérard Leynaud - Gilbert - François Martinez - Michel Plantier - votre serviteur - Gérard Massat - Liliane Genevrier - Redjem

1958 (on a sauté une classe...)

1958 (on a sauté une classe...)

¤ en haut : Lori - Paul - x - Jean-Jacques Commeau - André Leynaud - Léger - Gilbert Joly - Alain Badin

¤ au milieu, debout : André Torgue - Redjem - Coste - Curty - Massat - Di Marino - Jean-Pierre Charmettan - Massin - Pêtre

¤ au deuxième rang, assis : Noël Navarro - Gérard Lachenal - Maurice - Rolland - Blanc - Bérat - André Renaud - Guenon - x - Magnard

¤ au premier rang : Roumazeille - Gérard Verzieux - votre serviteur - Dorey - Blache - x 

1960 (octobre)

1960 (octobre)

¤ en haut : Blanc - Pêtre - Roumazeille - Alain Badin - Guy Renaud - Rolland - Ducret

¤ au milieu, debout : Moulin - Bonnet - Charmettan - x - Jean-Jacques Commeau - Massin - Julien Sanchez

¤ au deuxième rang, assis : André Blache - André Torgue - Gérard Verzieux - Gérard Leynaud - Alain Bérat - Gérard Lachenal - x - Léger

¤ au premier rang : Jacques Gussoni - votre serviteur - Edgar Triché - Magnard - Daniel Ramière

1962 (on a encore sauté une classe...)

1962 (on a encore sauté une classe...)

¤ en haut : Lucien Aymard - Ducret - votre serviteur - Guétary - Alain Badin

¤ au milieu, debout : Boully - x - Julien Sanchez - Gréco (le plus grand de nous tous) - Lerat - Jacques Gussoni - Delmas

¤ au deuxième rang, assis : Luizet - Bériot - Boully (junior) - Pêtre - Perrin - Nicoli - Lori 

¤ au premier rang : Patrick Michel - Patrick Bonnardel - Delmas - x - Quadri

N'hésitez pas à m'envoyer les scans de vos (vieilles) photos de classe!

oxymore974@orange.fr ou formulaire de contact (tout-à-fait en bas de l'article)

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La chasse aux aripes

Publié le par Oxymore

Voici l'intégralité du récit de Georges Saunier :

 

J

e voudrais vous parler d’une époque où nos ancêtres feyzinois étaient encore de vrais brûleurs de loups, des Dauphinois farouches et madrés.

On ne vivait pas dans ce temps-là comme à présent. On se rendait visite le soir entre voisins, d’une maison à l’autre. Alors les vieux discutaient autour d’un pot de vin, de l’état des récoltes et des intempéries, tandis que les jeunes chantaient et s’amusaient…

Il y avait toutes sortes de traditions : moisson, vendange, tirage au sort, fête patronale, étaient le prétexte et l’occasion de réjouissances dont les lointains échos nous parviennent encore par nos anciens.

Nos aïeux vivaient très unis mais un peu repliés collectivement sur leur village. L’étranger, et notamment le voisin lyonnais était un peu regardé de travers. En sa présence, les chapeaux s’enfonçaient, les bouches se cousaient et les regards malicieux de nos gens se posaient sans crainte et sans sympathie sur le villageois dont on se défiait confusément.

Un soir terriblement froid de décembre, quelques « Feyzignans » étaient réunis devant un bon feu de cheminée dans la grand’salle d’un ferme des Razes, quand la porte s’ouvrit, livrant passage au Toine accompagné d’un étranger. Les attitudes de nos gars se figèrent, comme si le froid du dehors, entré brutalement avec les visiteurs, les avait saisis…

Le Toine fit reconnaître son compagnon. Les regards s’éclairèrent une seconde, le temps de dévisager l’homme, puis redevinrent aussitôt lointains. A la vérité, le Toine, mauvais mari, voisin irascible et piètre cultivateur, n’était pas plaisant, mais son ami l’était encore moins que lui. Ce dernier, Feyzinois d’adoption parti à Paris depuis un quart de siècle, avait adopté là-bas on ne sait trop quel métier. Il revenait apparemment doré sur tranche mais plein de morgue et de suffisance, encore plus désagréable qu’avant.

Dès les premiers mots, il ne chercha pas à dissimuler son mépris pour les saines traditions de nos vieux et son aversion pour leurs mœurs pleines de sagesse et de mesure. Il se remit ensuite à parler des fastes de Paris, de vie facile, de plaisirs et de farces. Mais il exagérait trop, l’animal ! C’était cousu de fil blanc et à la fin nos gars n’étaient pas dupes de ce lourdaud.

Leurs visages avaient d’abord marqué l’étonnement avec une nuance de regret et d’envie et puis ils s’étaient vite détendus, teintés de scepticisme, puis de goguenardise.

Le Guste avait eu à certain moment un clin d’œil avec ses voisins. Quand le beau parleur eut fini, il se mit à lui poser quelques questions banales d’un air benoît :

- Alors, comme ça, te voilà revenu ?

- Tu vas être des nôtres à présent ?

- Ne vas-tu pas t’ennuyer ?

La conversation prit bon train. Devant le gros malin, nos gens retrouvaient peu à peu leur aplomb.

Sans s’adresser à lui, le Guste parla le premier des aripes… La conversation roula aussitôt là-dessus, car ils avaient tous compris. Un accord tacite s’établissant, ils entreprirent de monter soigneusement la bonne blague aux dépens du Parisien. Chacun des complices renchérissait sur le voisin : - Elles étaient grosses cette année… - Elles n’avaient jamais été aussi bonnes… - Elles se prenaient facilement…

Ils avaient retrouvé leur malice et leur faconde. Le villageois décontenancé ne comprenait pas bien. On lui expliqua tous les détails de la chasse aux aripes, chacun ajoutant le sien… Petit à petit, on l’engagea à participer lui-même à cette chasse fructueuse qui avait lieu la nuit par les grands froids. Je ne sais plus lequel dit que cette nuit-là était justement très favorable.

- Va chercher les sacs ! dit le Guste.

- Tu viens Parisien ? demanda un autre.

Flairant un instant la supercherie, le hâbleur marqua quelque hésitation, mais les gars jouèrent bien la comédie. Il accepta enfin pour ne pas paraître plus fainéant que les autres, et ils partirent par petits groupes…

Le Guste avait entraîné sa victime et lui donnait d’ultimes conseils d’une voix persuasive :

- Tu mouilles bien ton sac !... Tu grimpes sur un arbre… Tu ne bouges plus… Tu n’as plus qu’à attendre…

Le froid était vif. La bise mordait la figure. Les deux chasseurs traversèrent la grand-route et s’engagèrent dans le Bandonnier. Au bout de cinq cents mètres, ils atteignirent un vieux frêne qui dressait ses branches noueuses.

Le Guste parlait bas pour accroître le saisissement de son compagnon.

- Grimpe ! souffla-t-il. Il lui fit la courte échelle puis, le rejoignant, il poussa la complaisance jusqu’à l’installer bien comme il faut, face à la bise, les bras écartés, le sac largement ouvert.

- Patience ! Attends-moi ! Le Guste déjà transi, se laissa glisser sur le sol dur. Il fila d’abord posément, à pas comptés puis, lorsque le tournant du chemin lui cacha sa victime, il détala comme s’il avait le diable à ses trousses et rallia d’un seule traite ses camarades qui l’attendaient en s’ébaudissant dans la salle de la ferme.

L’entrée triomphale du Guste fut acclamée et une expédition se forma qui prit la direction du Bandonnier. Elle se grossit en cours de route de tous les farceurs du quartier…

Sur son arbre, le drôle commençait à la trouver mauvaise, ses doigts collaient au sac, il ne sentait plus ses membres glacés, ne voyait rien venir et tremblait de froid de la tête aux pieds. Mais sa cervelle n’était pas encore paralysée et, réfléchissant enfin, il comprit tout d’un coup qu’il avait été bel et bien mystifié.

Littéralement frigorifié, il allait se décida enfin à sauter de sa branche au moment précis où la caravane débouchait du chemin creux. Le saisissement le cloua un instant de plus sur son perchoir, le temps d’apercevoir et d’ouïr plus de trente lurons subitement déchaînés, qui se tenaient les côtes, l’interpellaient, le huaient, se moquaient, chantaient, vociféraient à qui mieux-mieux !

Il s’enfuit à travers champs et on raconte qu’il ne prolongea pas trop son séjour dans notre pays…

C’est ainsi que s’amusaient de temps à autre nos ancêtres feyzinois, à cette époque, quand ils étaient encore de vrais brûleurs de loups, des Dauphinois farouches et madrés.

Georges Saunier (1944), Feyzin au passé simple, Récits, 1977

web (EcoTree)

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Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Publié le par Oxymore

Entrée du Fort de Feyzin

Entrée du Fort de Feyzin

En attendant le futur musée de Feyzin sur le nouveau site du Fort, nous allons évoquer quelques actions de la Société d'Histoire de Feyzin, à la Maison du Patrimoine (voir à ce sujet article du 7 mai 2010).

Avant l'ouverture, quelques documents relatifs à ses membres.

A tout seigneur, tout honneur. D'abord un texte de Georges Saunier, paru en 1994, dans lequel on retrouve le style concis et plein de sagesse de l'auteur de "Feyzin au passé simple".

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

La coupe de la Société d'Histoire. Je retrouve avec émotion, sur la photo du bas, mon oncle Dodo (Adolphe Perret)...

En 1997, la participation aux Journées du Patrimoine :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Inauguration toute proche de la Maison du Patrimoine, un article très intéressant :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Toujours en 1997, l'ouverture, enfin (voir aussi dans ce blog l'article cité ci-dessus) :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Et à propos des films de la Société Lumière, cet encart important :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Quelques-unes des expositions successives :

Hommage aux pompiers :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Et à propos des pompiers, cet article du Progrès

Et à propos des pompiers, cet article du Progrès

La manivelle à la ferme :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine
Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Le patrimoine des métiers :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Au temps des Romains :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Sylviane Gay (présidente de la Société d'Histoire) sur TLM (chaîne locale lyonnaise) :

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Et à propos des "aripes"...

Une revue du travail de la Maison du Patrimoine

Je vous livrerai dans un prochain article le succulent texte de Georges Saunier sur la chasse aux aripes...

Enfin, une récente acquisition de la Maison du Patrimoine, un tableau peint à la fin du 19e siècle :

Photo de C.L.

Photo de C.L.

Le passé est un bel endroit à visiter, mais certainement pas un bon endroit pour rester

Le passé est un bel endroit à visiter, mais certainement pas un bon endroit pour rester

Et à propos de musée sur Feyzin, n'oubliez pas, si ce n'est fait, de visiter celui de Pierre Bailly (rue Thomas) !

Documents de Dominique Bailly

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1936, grèves à Lumière

Publié le par Oxymore

En mai 1936, le nouveau gouvernement élu du Front Populaire doit faire faire à un vaste mouvement de  revendications en France. Les accords de Matignon, en juin, satisfont la plupart des doléances des travailleurs, et débouchent sur l'octroi (inattendu) de deux semaines de congés payés aux salariés.

L'usine Lumière de Feyzin n'est pas épargnée par le mouvement populaire. Le document qui suit (envoyé par Dominique) témoigne de ces jours-là.

Bulletin municipal, 1986

Bulletin municipal, 1986

Le témoignage anonyme écrit de façon manuscrite est fort intéressant. Et si les gens de droite appelaient à cette occasion  le Ministère du Travail celui des Loisirs, il y eut des redites dans les années Mitterrand, car j'ai entendu mieux, le Ministère du travail étant appelé par la droite le Ministère des Fainéants !

J'ai entendu parler de cette Madame Astic (qui a prêté la photo du document ci-dessus), voici sa photo en 1936 :

1936, grèves à Lumière

Je sais juste que c'était la mère de Madame Chamontin, notre voisine. Peut-être était-elle cadre à Lumière, avec Monsieur Fournier, le père d'Andrée.

Nous avons dans la famille cette photo de juin 1936 :

Droits réservés

Droits réservés

Il s'agit d'un groupe de jeunes ouvrières (au centre, ma mère, accoudée, âgée de 22 ans) dans un atelier occupé ; il semble qu'elles aient utilisé les plaques de gélatine pour se confectionner des couvre-chefs, il n'y avait pas que l'accordéon et le bal musette, il fallait bien passer le temps !

web (gouvernement.fr)

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