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Feyzin jeunesse

Publié le par Oxymore

C.L. , comme je l'ai déjà dit, m'envoie toujours des documents sur le Feyzin d'autrefois. 

Voici les derniers que j'ai reçus :

Feyzin jeunesse
Feyzin jeunesse
Feyzin jeunesse

Si vous vous reconnaissez, merci de vous manifester sur ce blog (en commentaire) !

 

Et puis cette photo des années 1978-1980 : une "manif" sur la RN7 pour réclamer une ligne de TCL (bus lyonnais) à Feyzin. Ca nous ramène à une actualité bien remuante...

Feyzin jeunesse

Enfin, deux articles signalés par Dominique Bailly sur le webzine "L'Influx" (www.linflux.com), site en rapport avec les patrimoines :

 

Merci à C.L. et D. Bailly pour ces documents

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Encore quelques documents

Publié le par Oxymore

Le fait de déménager a parfois du bon ; on fait le tri dans ses affaires, et on retrouve des choses oubliées. Ainsi j'ai revu quelques articles de journaux que je vous livre ci-après.

Le jumelage de Feyzin avec Barton, en 1980. Voici deux articles de journaux locaux (anglais) qui en parlent :

La ville goûte une saveur venue du Continent...
La ville goûte une saveur venue du Continent...

La ville goûte une saveur venue du Continent...

Encore quelques documents

 

Puis le patronage laïque de Feyzin, c'étaient les années 1967-1968.

D'abord le deuxième jeudi (à l'époque, ce n'était pas la mercredi le jour de congé des scolaires) du "patro" comme on l'appelait :

Encore quelques documents

Puis les "événements" de mai 68 à Feyzin, avec le premier Centre aéré :

Encore quelques documents

Et de nouveaux articles sur le "Patro" (fin 1968) :

 

Encore quelques documents

 

Et puis cette photo, du "Cercle Saint-Roch" de Feyzin. Mais je ne peux vous donner ni la date, ni la provenance de cette photo ; il s'agit des origines du Cercle de Feyzin (voir articles correspondants dans ce blog)

Encore quelques documents

Quand je vous disais que c'est important de conserver des documents !

Concernant les activités d'animations avec les scolaires à Feyzin, voir les articles correspondants dans ce blog).

(articles sur Feyzin du journal Le Progrès)

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Quelques documents

Publié le par Oxymore

Je reçois régulièrement des messages de C.L., Feyzinois "chercheur d'histoires" comme il aime se qualifier, dont j'ai déjà parlé dans ce blog.

Il m'envoie ses trouvailles, car c'est un chineur passionné. Et régulièrement, je vous en fais part ici. Voici :

Quelques documents

Il s'agit d'une photo du "port" de Feyzin, en 1903, où l'on déchargeait le charbon. N'oublions pas que Feyzin avait une activité fluviale très importante sur le Rhône (voir précédemment article "Les décizes")

Puis une rédaction de 1918 (9 mars) signée Olga Vibert. Sujet (très daté bien sûr) : "Vous écrivez à un jeune soldat, un de vos parents, mutilé de guerre, qui se désespère, pour le consoler et l'encourager." 

La note attribuée (7 sur 20), n'est pas du tout généreuse...

Quelques documents
Quelques documents
Quelques documents
Quelques documents
Quelques documents

 

Deux photos de l'usine de chimie CIBA, près de Feyzin, à Saint-Fons, sur les bords du Rhône ; la première date de juin 1961, la seconde de juillet 1964.

Quelques documents
Quelques documents

Enfin, deux photos sur les Sauveteurs de Feyzin. La seconde a dû être prise par par un photographe du Progrès, elle provient des archives du Progrès (rubrique "Ca s'est passé un 16 octobre"), elle est légendée ainsi :  les-sauveteurs-de-feyzin-sont-en-pleine-preparation-pour-une-course-de-barques-entre-feyzin-et-ternay-sous-le-regard-de-leurs-rivaux-de-meyzieu-1966-archives-le-progres-

(précision de Dominique)

Défilé de sauveteurs à St Fons le 24 juin 1953 (archives Le Progrès)

Défilé de sauveteurs à St Fons le 24 juin 1953 (archives Le Progrès)

Quelques documents

Merci à C. L. pour ces envois.

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Les commerces d'autrefois aux Razes

Publié le par Oxymore

Vue générale sur le quartier des Razes (carte postale début 20e)

Vue générale sur le quartier des Razes (carte postale début 20e)

J'ai eu l'occasion de lire récemment le petit livre de Philippe Delerm, "Je vais passer pour un vieux con" (Editions du Seuil, 2012), avec un passage truculent, dont je vous livre un large extrait : 

"On n'annonçait pas "Je passerai à la charcuterie" mais "Je vais chez Mentec". Mentec, c'était davantage la charcuterie que la charcutière. Madame Mentec. (...)

La vie passait sans passer. On allait chez Mentec. On n'avait pas la moindre idée de leurs prénoms : ils étaient un concept, pas une personne. Et puis, sur la place de l'église, Mentec a fermé. Et puis Fort. Et puis Héron. Et puis Mérieux. Et puis Got a vendu. On ne disait pas la quincaillerie, la maison de la presse, la pâtisserie, la pharmacie, mais : Fort, Héron, Mérieux, Got. C'est quand on a commencé à dire la charcuterie, la pâtisserie, la maison de la presse que les commerces ont basculé dans le péril, on ne le savait pas encore. Maintenant, ils sont tous fermés, et c'est une autre façon de vivre dans un village. Il y a eu un plan d'urbanisation. La place est toute neuve, avec de jolis emplacements de parking devant les commerces vides.

Quand on parle de la vie des villages d'autrefois, on entend toujours : "Ah ! oui, l'instituteur, le curé, c'étaient des personnalités marquantes !" Dans le code Soleil on expliquait aux instituteurs qu'ils devaient incarner leur profession vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un jour les instituteurs ont décidé qu'ils voulaient être une personne et plus une fonction. Ils ne souhaitaient plus habiter l'école. Ils ne sont plus une fonction. Tous ne sont pas pour autant une personne. Les curés ont troqué leur soutane pour une veste qui ne cache plus leur petit bedon, mais dissimule à merveille leur spiritualité.

De toute façon, le village ne se réduisait pas à l'instituteur et au curé. Le village, c'était des gens qui acceptaient de devenir une fonction. Maison de la presse Héron, pâtisserie Mérieux, pharmacie Got. Le village, c'était quand on allait chez Mentec."

 

Vue de la rue des Razes

Vue de la rue des Razes

Lorsque j'ai lu cela, je me suis bien sûr retrouvé plus de 50 ans en arrière, dans mon quartier des Razes. Et ce que dit Philippe Delerm est très juste, on n'allait pas à l'épicerie, mais chez la Catherine, on n'allait pas à la pharmacie, on allait chez les Grumach (elles étaient deux soeurs) - et auparavant la pharmacienne s'appelait (la) Cannelle -, on n'allait pas à la quincaillerie, mais chez Roux, et plutôt même chez "le père Roux", dans son petit magasin qui avait un peu l'allure d'un capharnaüm...

Photo parue dans le fascicule "Feyzin, un peu d'histoire"

Photo parue dans le fascicule "Feyzin, un peu d'histoire"

Et puis il y avait "chez Rolland", chez "la Nénette", où l'on prenait le pain, et puis le boucher, Triboulet (ma soeur me raconte que les animaux arrivaient directement là, ce qui la faisait pleurer - le charcutier les abattait donc?), "chez Barnoin", la mercerie...

 

Deux vues de la rue des Razes, l'une début des années 1900, l'autre plus tard, peut-être les années 50
Deux vues de la rue des Razes, l'une début des années 1900, l'autre plus tard, peut-être les années 50

Deux vues de la rue des Razes, l'une début des années 1900, l'autre plus tard, peut-être les années 50

Et puis le tabac Kopp, entre la Catherine et les cycles Chamontin (on ne disait pas les cycles Peugeot), et Daniel délivrait du carburant pour les cyclomoteurs ; du côté de la gare, il y avait le café Bazin, et "le père" Bazin était aussi coiffeur, c'est là que, gamin,  j'allais souffrir, ma soeur m'a aussi raconté qu'à mes 5 ans (ou peut-être 4 ans?), on m'a fait couper là mes "anglaises", les longs cheveux que j'avais alors!...

Tout début des années 1900 pour ce café (à gauche, l'entrée pour le coiffeur, à droite ma grand-mère à la fenêtre de sa demeure)

Tout début des années 1900 pour ce café (à gauche, l'entrée pour le coiffeur, à droite ma grand-mère à la fenêtre de sa demeure)

Juste à côté, il avait une maison bourgeoise occupée par la famille Blache ; cette maison fut démolie, puis Georges Lescot ouvrit un magasin d'électroménager.

Georges Lescot devant son magasin (la seconde photo est de Claude Fezoui, DR)
Georges Lescot devant son magasin (la seconde photo est de Claude Fezoui, DR)

Georges Lescot devant son magasin (la seconde photo est de Claude Fezoui, DR)

Enfin au bout de la rue, avant la place des Razes (actuelle place Claudius-Béry), le charcutier Renaud (qui vendait aussi le dimanche de petits gâteaux, me dit ma soeur), tout près du cinéma Rex, tenu par Serge Specty, le mari de ma cousine Simone, où j'ai passé d'innombrables heures le samedi soir ou le dimanche après-midi, à la découverte surtout de nombreux nanars... Et enfin les deux cafés qui se faisaient face, le café Jaÿr et le café-hôtel Perret (avec le PMU), où officiaient mon oncle Dodo et ma tante Dina, puis mes cousins et cousines.

Vue du café Perret à gauche

Vue du café Perret à gauche

Tout cela dans les années 1960, bien vivant dans nos mémoires...

Puis comme l'écrit Philippe Delerm, tout cela a disparu. Le quartier est maintenant méconnaissable, place au béton! Par bonheur, à ce jour, il reste encore la maison familiale...

La rue des Razes, par Claude Fezoui (DR)

La rue des Razes, par Claude Fezoui (DR)

Une photo non datée de la rue des Razes, juste avant la grande métamorphose...

Une photo non datée de la rue des Razes, juste avant la grande métamorphose...

Illustrations cartes postales anciennes et photos diverses

Merci à ma soeur pour les petits "rappels"...

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Les Décizes

Publié le par Oxymore

Vienne (gravure ancienne)

Vienne (gravure ancienne)

Les Décizes... Georges Saunier en parle dans le premier volume de Feyzin au passé simple :

"Le trafic fluvial était très important Pour la "remonte", la remontée du Rhône, par opposition à la "descize"*, la descente, les bateaux étaient tirés par de beaux chevaux de choix dont la queue était coupée court, à cause du palonnier.

orthographe choisie par Georges Saunier

Attelage de chevaux remontant des bateaux sur le Rhône, tableau d' Alexandre Dubuisson

Attelage de chevaux remontant des bateaux sur le Rhône, tableau d' Alexandre Dubuisson

De la berge, de solides gaillards, armés de longs bâtons, intervenaient de temps à autre pour tenir les barques au large. Ils entraient dans l'eau quelle que soit la saison, et leurs jambes nues étaient enflées et rouges comme des saucissons frais.

Ces bateliers, pour la plupart de Condrieu, étaient des hommes durs. Ils appréciaient beaucoup le séjour à Feyzin."

Les bords du Rhône à Feyzin (carte postale début 20e)

Les bords du Rhône à Feyzin (carte postale début 20e)

Pour être plus précis sur la "décize", voici ce qu'on trouve sur le site internet Ortolang:

Régional

A.− [Sur les bords du Rhône] Action de descendre le fleuve à la nage (cf. Lar. 19e-20e), c'est-à-dire sur un bateau mû par des rames. Voilà ce qui ne se produirait pas contre-mont, à Lyon la marchande, la brumeuse, la soyeuse, à la décize non plus, à Avignon où les Papes commandent l'atmosphère. Vers Arles peut-être... Et encore (ArnouxRhône,1944, p. 142).

− P. anal. [En parlant des glaçons qui descendent le fleuve] La décize a commencé (Lar. 19e).

Rem. Sens attesté par Lar. 19e-20e; Ac. Compl. 1842, s.v. décise, ne connaît que le sens ,,courant, descente``.

B.− Bateau à fond plat, en usage sur la Loire. Les bateaux à vapeur et les décizes continuent encore leur service (Besch. 1845 et Lar. 19e).

Étymol. et Hist. 1838 decise « courant » (Ac. Compl. 1842); 1870 décize région. (Lar. 19e); 1845 sorte de bateau en usage sur la Loire (Besch.). Terme franco-prov. (spéc. du Lyonnais et du Dauphiné) et prov. (FEW t. 3, p. 51 b et 52 a) issu du lat. descensa, part. passé subst. de descendre, v. descendre. Bbg. Kemna 1901, p. 98.

 

Source : Ortolang

Les Décizes

Et voilà que l'historien de Feyzin Dominique Bailly propose ce qui suit sur les décizes :

Les Décizes (Journal de Vienne du 31 juillet 1937), anonyme

 

Chaque année, la Fédération des Sociétés de Sauvetage, joute, natation et sports nautiques du Sud-Est organise au Printemps une grande « décize ».

Mais qu'est-ce au juste qu'une « décize » ? Le mot « décize » signifie descente du fleuve dans le langage rhodanien. Naguère les bateliers du Rhône qui assuraient de Saint-Louis à Lyon le transport des marchandises, faisaient chaque semaine la « décize » et remontaient ensuite vers Lyon.

Vienne

Vienne

En « Décize » avec les Sauveteurs (Journal de Vienne du 5 juin 1937)

 

Il y a deux ans, le but de la décize était Condrieu, ville des vaillants mariniers du Rhône, célébrés par Mistral, et des patrons de barques. L'an dernier, Saint-Vallier avait été choisie et cette année, c'était le tour d’Ampuis, petit village rhodanien, situé au Pied de coteaux riches en vignobles. Ampuis chère à tous les Rhodaniens, Ampuis que célébrait déjà dans l'Antiquité le poète Martial et Pline, Ampuis, ville des vins fameux de la Côte Rôtie, ville des franches lippées, qui aident la marine d'eau douce à mettre du vent dans les voiles et à bourlinguer parfois de bâbord à tribord.

Serrières, près d'Ampuis

Serrières, près d'Ampuis

A la Mulatière, le patron Achard, le « père Achard » comme ils l'appellent tous de Saint-Clair jusqu'en Avignon, car il est connu depuis longtemps pour être un vieux chevronné du fleuve et sa moustache blanche a été de toutes les décizes, le « père Achard » donc a donné le signal du départ.

Près de vingt barques sont là, auxquelles viendront se joindre toutes celles que l'on trouvera en route, à Saint-Fons, à Feyzin, à Chasse, à Grigny, à Givors.

Chasse, Ternay et Givors
Chasse, Ternay et Givors
Chasse, Ternay et Givors

Chasse, Ternay et Givors

Embarquement (photos de l'article)Embarquement (photos de l'article)

Embarquement (photos de l'article)

Ternay et La Mulatière (Lyon)
Ternay et La Mulatière (Lyon)

Ternay et La Mulatière (Lyon)

Le Rhône à Feyzin

Le Rhône à Feyzin

Merci à Dominique pour son article

Photos tirées de ce blog et du web

Les Décizes
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Feyzin, un peu d'histoire

Publié le par Oxymore

Voilà, le blog reprend du service, après un long silence...

Comme à chacun de mes passages en métropole, ma soeur m'a remis quelques documents qu'elle collecte pour moi, pour mon blog.

Aujourd'hui, je parlerai de ce fascicule paru en décembre 2018, dont voici la couverture :

Feyzin, un peu d'histoire

Il y a eu un article sur cette parution dans Ville-Feyzin.fr :

Feyzin, un peu d'histoire

La photo en haut de l'article est une ancienne photo aérienne de la fin des années 1950, publiée par Combier en carte postale. Pourquoi ne pas l'avoir précisé dans l'article? Ce qui fait drôle, c'est qu'en surbrillance, on lit "actualité"...

Ce fascicule est paru un peu trop discrètement à mon avis. Une lectrice de mon blog m'a demandé comment elle pouvait se le procurer, mais j'ai été incapable de la renseigner...

Je vous livre ci-après mes commentaires sur ce document, après avoir écrit à mon consultant historique de Feyzin, Dominique Bailly.

Quand j'ai eu ce fascicule en main, j'ai bien sûr cherché à connaître les auteurs et les crédits ou références. Aucune mention du présent blog,  qui est à l'heure actuelle - si on excepte l'article de Wikipedia sur Feyzin et d'épars articles sur le Fort de Feyzin ou la catastrophe du 4 janvier 1966 - la seule référence assez complète sur internet et le seul blog qui a tenté de relater l'histoire de Feyzin avec de nombreuses illustrations et le concours précieux de contributeurs, comme Dominique, C. L., certains de mes lecteurs et ceux que j'oublie. Donc je ne remercie pas la Directrice de la publication et les auteurs de ce fascicule... 

Feyzin, un peu d'histoire

D'autres commentaires :

A propos de l'origine du nom de Feyzin, Georges Saunier, historiographe notoire de Feyzin, a toujours précisé que ce nom venait du latin  "fascis" (fagôt). Lors de mes études universitaires, en ancien français, j'avais en effet  pu me confirmer que la dérivation linguistique de ce mot de latin vulgaire pouvait avoir donné "feisin". Alors je suis un peu décontenancé par ce qu'on peut lire page 8, avec ce mot "fasinus". Dominique me précise qu'il existe plusieurs variations d'un texte ancien à l'autre (et d'une déclinaison latine à l'autre) du style "fasianus", "fasinum", etc, et me dit qu'il aurait fallu plus d'information sur le document en question "pour que l'info soit parlante".

Pages 10 et 11, les photos (château de l'Isle et ancienne mairie chemin Sous-Gournay) sont de Robert Sublet ; enfin plus précisément, elles ont été collectées par Robert Sublet; la photo du château de l'Isle appartient, je le répète, à Madame Nicole Blein (voir mon article du 23 avril 2018). Quant à la photo de l'ancienne mairie, j'avais un exemplaire de cette photo, mais les droits de publication étaient réservés. Je peux donc la publier maintenant (?) . Peut-être prochainement...

On voit donc qu'il n'y a, dans ce fascicule, aucun crédit photographique, ce qui est regrettable.

De même, en page 17, aucune précision pour la photo des vendangeurs. A gauche, me dit Dominique, il peut s'agir de Robert Sublet, d'ailleurs cette photo semble avoir été prise chez lui, rue Thomas.

Et page 27, les photos appartiennent à C.L., qui m'en avait communiqué des copies pour mes articles sur la Cité Lumière (voir dans ce blog).

Enfin, beaucoup d'imprécisions, d'inexactitudes et d'approximations dans ce document.

Il y a beaucoup de copié-collé des textes de Georges Saunier, à qui on ne rend pratiquement pas hommage dans ce fascicule et c'est également regrettable. De même, de nombreuses cartes postales qu'on trouve dans ce document avaient été précieusement conservées (et montrées ou publiées) par Robert Sublet lui-même, grand photographe du Feyzin d'autrefois, enfin celui qui existait avant la déferlante industrielle (raffinerie, canal de fuite, autoroute...) des années 1960.

Feyzin, un peu d'histoire

Bon, ce fascicule a quand même le mérite d'exister, et on s'est quand même penché sur le passé de Feyzin. Les gens aiment bien, je crois, connaître leur origines, leurs racines, leur passé, ils aiment savoir d'où ils viennent, et c'est important, dans une commune comme Feyzin, de remonter jusqu'à l'Antiquité.

Ceci dit, je m'interroge cependant sur l'association Feyzin, Patrimoine et Avenir, qui me semble un peu... comment dire? ... "composite" ; ce qui est bien pour une association, mais il faut finir par parler un langage cohérent et complet, pour, comme dit Dominique, "que l'info soit parlante".

 

Feyzin, un peu d'histoire

Si vous êtes intéressé(e) par l'histoire de Feyzin, lisez ce blog! De nombreux articles, assortis de nombreuses illustrations, peuvent vous donner une lecture passionnante, pour peu qu'on soit passionné par l'Histoire!

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Ninon Vallin, les roses...

Publié le par Oxymore

C.L. m'a envoyé l'invitation suivante :

Ninon Vallin, les roses...

 

 Invitation

Ninon Vallin, de la voix à la rose

 

Dimanche 19 mai 2019 à 15h

Espace Ninon Vallin

avenue Saint-Jean, 69390 Millery (mairie)

 

En présence de

Patrick Barruel–Brussin

enseignant, biographe officiel de Ninon Vallin

Jean-Jacques Gaujard

créateur de roses

 

 

Réponse souhaitée avant le 10 mai 2019 (60 places disponibles) patrimoine.millery@orange.fr 09 65 37 40 04 ou 06 8747 91 37

Ninon Vallin, les roses...

Si vous ne savez pas (comme moi) ce qu'est la rose Ninon Vallin, vous apprendrez ceci par internet : "C'est une variété née de l'admiration d'un rosiériste pour une cantatrice d'exception qui a charmé le monde entier. Créée en 1936 par Jean-Marie Gaujard, grand pépiniériste installé à Feyzin, au sud de Lyon, la rose Ninon Vallin semblait avoir disparu."

C.L. m'envoie aussi de nouveaux documents sur les roses de Feyzin :

Ninon Vallin, les roses...
Ninon Vallin, les roses...

Et pendant que j'y suis, cette photo rare envoyée par mon cousin Max, la route de Sérézin vue de la place des Razes (auteur et dates inconnus)

Ninon Vallin, les roses...

(Juste une petite précision : lors de la révision de mon article, force m'était de constater que les illustrations de l'invitation ci-dessus avaient disparu ; c'est parfois le problème avec l'informatique; mais je n'ai pas résisté au plaisir d'insérer le beau visage de Ninon Vallin, grâce au web... C'est aussi ça l'informatique!)

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Message à propos de Hurlevent

Publié le par Oxymore

J'ai reçu il y a quelque semaines le message suivant :

bonjour, 
je suis la petite-nièce d'un agent du SOE qui a caché des résistants à la villa des Hurlevents. Cela m'intéresserait d'avoir des détails et de retrouver Brigitte, la fille des Jourdan. Merci à vous

 
 

Si vous avez des renseignements sur cette demande, merci de m'en faire part, je les communiquerai à l'auteure de ce message.

Un petit encart sur Hurlevent (pas de précisions sur le magazine et la date) ; sur les événements de 1942, voir article du 25/06/12

Message à propos de Hurlevent
Message à propos de Hurlevent
Message à propos de Hurlevent
Message à propos de Hurlevent
Message à propos de Hurlevent
Hurlevent (photos personnelles)

Hurlevent (photos personnelles)

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Des envois...

Publié le par Oxymore

Aujourd'hui, je publie quelques envois de mes correspondants, des documents intéressants à mon goût...

Des envois...

De Pierre-Yves Gautier, correspondant au Progrès, cette photo de la rue Thomas après l'orage de grêle de juillet 2018 (en complément à mon article à ce sujet)

Voir aussi la vidéo  de France3 Auvergne Rhône Alpes sur Youtube

ici --> https://youtu.be/7ubPTU4UR90

(DR Delcampe)
(DR Delcampe)

(DR Delcampe)

De C. L., infatigable "collectionneur d'histoires" ; comme il le dit lui-même, ce n'est pas Feyzin, mais la voisine Corbas, c'est vrai que ces photos sont belles ; mon père avait travaillé à la construction de cette route qui va de Feyzin à Corbas (après le Fort) ; ce sont des cartes postales, sans doute début XXe.

Et puis de mon cousin Max, toutes ces photos (mais je n'ai malheureusement pas toujours de légende...) :

Des envois...

Il s'agit d'une vieille photo de famille, c'est le mariage de Pierre Verrier et Jeanne Peuch (grands-parents de mon cousin) en l'église de Feyzin en 1907.

En revanche, pour les photos suivantes, je n'ai pas de précisions.

Fin des années 1920

Fin des années 1920

Années 1930
Années 1930

Années 1930

Sur cette seconde photo de boulistes, Pierre Verrier (grand-père de mon cousin), au deuxième rang avec une boule dans les mains ; ma cousine Danielle (sa petite-fille) pense qu'au premier rang à gauche, accroupi, ce serait Claudius Béry, résistant exécuté par les Nazis.

Des envois...

Au FCBE. Commentaire de Max : 

Au premier rang : Trombetta1, Lorusso, ?, ? Bouchan, Trombetta2

Deuxième rang : Atti, Lescot, Allemand, ?, Branche, Nurier

Des envois...

Commentaire :

Premier rang

J. Allemand Chaise  Nusière Lorusso- ?, D. Martel

Deuxième rang

André Ferraro R.  Branche  G. Lescot  Giraudo R. Gilet  Atti Ferraro

Puis quelques documents sur l'explosion de 1966, la couverture de Paris-Match, que nous connaissons, celle de la Vie Ouvrière, moins connue, et un article sans doute du Progrès.

Des envois...
Des envois...
Des envois...

Et pour finir, une vue de ce qu'on appelait la "route de Sérézin" ; il n'y a vraiment pas grand-monde, pourtant c'est là que passait le Tour de France, et c'est aussi là qu'est passé le Général de Gaulle, il y avait alors la foule des grands jours...

Des envois...

Je remercie encore mes correspondants pour ces envois (droits réservés).

Chers lecteurs, si vous avez des documents de ce genre (sur Feyzin ou les environs) et que vous désirez les voir publier ici, n'hésitez pas à me les envoyer (oxymore974@orange.fr)

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Feyzin et la Grande Guerre

Publié le par Oxymore

(web)

(web)

Je publie ci-dessous un article essentiel, unique, complet, de l'historien feyzinois Dominique Bailly, sur les "poilus" à Feyzin en 1914-1918.

 

Histoires de Poilus

 

En novembre 1968, a été dressée une liste détaillée, à partir des archives municipales de Feyzin et avec l’aide de M. Antonin BAZIN, alors secrétaire de la section de l’UMAC, de la plupart des victimes recensées, que je ne développerai pas dans ces lignes.

En consultant divers sites internet dédiés aux morts de la grande guerre comme « Mémoire des hommes », les registres d’état civil ou la presse de l’époque (Journal de Vienne / Moniteur Viennois), ou en faisant un tour dans les allées du cimetière, il apparaît rapidement que les 44 noms couramment évoqués ne constituent que la face émergée de l’iceberg.

En effet, si on étend le périmètre aux natifs du village qui se sont établis hors de la commune, aux militaires qui se trouvaient en garnison au Fort à la veille de la guerre, aux soldats décédés à Feyzin, à ceux qui sont morts des suites de maladies , blessures ou bien par suicide dans les années qui ont suivi l’armistice, cela fait quand même du monde… Sans oublier les victimes de la  grippe espagnole qui a fait des ravages autant chez les civils que chez les militaires !

Tout d’abord, Les natifs de Feyzin :

BOISSONNET Antoine né le 26 octobre 1894 à Feyzin, fils de Pierre et d’Antoinette Bonnefond. Employé de commerce dans le civil. Appelé de la classe 1914. Incorporé au 13ème chasseur à cheval le 6 septembre 1914. Passé brigadier le 29 novembre 1914, puis maréchal des logis le 22 septembre 1915. Blessé par balle le 6 octobre 1915 dans la Meuse à Tahure. Passé ensuite au 4ème chasseur d’Afrique le 12 décembre 1916 avant d’être détaché au 54ème colonial le 1er avril 1917 en Serbie. Mort pour la France le 26 novembre 1918 à l’âge de 24 ans à l’ambulance alpine n°5, des suites d’une maladie contractée en service et inhumé au cimetière militaire français de Zajecar (Serbie). Acte de décès transcrit à Ste Colombe (Rhône) le 26 mars 1920.

CHABRIER Jean André né le 28 septembre 1879 à Feyzin, Classe 1898. 2ème classe au 6ème RI Colonial. Décédé de maladie le 18 octobre 1918, en son domicile à Feyzin, au hameau de la Bégude.

CRISTIN Laurent André  né le  08 novembre 1892 à Feyzin, Classe 1912.  2ème classe au 30ème RI. Mort pour la France le 22 août 1914 à Verbruck en Alsace des suites de  ses blessures. Acte de décès transcrit à Feyzin le 25 mai 1920.

DUMAS Georges Emile né le 01 10 1890 à Feyzin, classe 1910. Adjudant au 140ème RI. Mort pour la France le 29 05 1916 à Douaumont Vaux (Meuse), tué à l’ennemi. Acte de décès transcrit à Corps (38) le 24 06 1916.

FASSION Antoine né le 13 septembre 1889 à Feyzin, classe 1909. Soldat au 159ème RI. Mort pour la France le  2 octobre 1914 à Monchy le Preux (Pas de Calais), tué à l’ennemi ; disparu. Acte de décès transcrit à Saint-Just de Chaleyssin (Isère) le 24 août 1920.

GUILHOT Joseph André né le 11 janvier 1892 à Feyzin, classe 1912. Sergent au 303ème de marche d’infanterie légère d’Afrique. Mort pour la France le 23 avril 1915 à Lizerne (Belgique), tué à l’ennemi. Acte de décès transcrit à Villeurbanne (Rhône) le 10 novembre 1915.

JAILLET Antoine né le 20 mai 1873 à Feyzin, classe 1893. Soldat au 3ème bataillon de chasseurs. Décédé le 7 janvier 1919 à l’Hôtel-Dieu de Lyon de maladie non imputable au service. Domicilié à Vienne (Isère).

PERROUD Lucien Charles né le 7 décembre 1889 à Feyzin, classe 1907. Caporal au 152ème RI  7ème Cie. Mort pour la France le 26 mars 1915 à Hartmannswillerkopf (Alsace), tué à l’ennemi. Acte de décès transcrit à Paris, 11ème arrondissement le 7 septembre 1918.

TERRY Jean Baptiste né le 16 mars 1889 à Feyzin, classe 1909. Caporal au 4ème Zouave de marche. Mort pour la France le 20 août 1918 à Ourscamps (Oise), tué à l’ennemi. Acte de décès transcrit à Saint-Fons (Rhône) le 1er septembre 1919.

On peut ajouter d’autres poilus, qui ne n’étaient pas natifs de notre commune :

BILLON Victor né le 17 novembre 1890 à Lyon, classe 1910. Soldat au 157ème RI. Mort pour la France le 11 novembre 1914 à Ménil (Vosges), tué à l’ennemi. Acte de décès transcrit le 11 février 1916 à Lyon 1er. Son nom figure sur le tombeau familial qui se trouve dans le cimetière de FEYZIN.

BOUVIER Léon, dont le frère, adjoint à Feyzin, avait été blessé au début de la guerre. Né à Saint-André-le-Gaz (Isère) le 2 novembre 1893. Dans le civil, instituteur à Communay. Appelé de la classe 1913. Blessé une première fois en  septembre 1914. Gagna ses galons de sous-lieutenant et la croix de la Légion d’honneur sur les champs de bataille. Parti pour Salonique le 8 janvier 1917. Fut blessé grièvement au niveau de la tête près du lac de Presca (Albanie), le 13 mars 1917. Décédé des suites de cette blessure le 26 mars 1917 à l’ambulance alpine n°2 à Gorica le Haut (Albanie). Acte de décès transcrit à Saint-André-le-Gaz (Isère) le 22 mai 1920.

GALLIFET Joseph, né le 20 décembre 1887 à Vénissieux, soldat au 168ème RI, décédé le 23 juillet 1918 à l’ambulance de Chantilly dans l’Oise des suites de ses blessures. Acte de décès transcrit le 31 décembre 1918 à Saint-Fons. Son nom figure sur le tombeau familial qui se trouve dans le cimetière de Feyzin.

GARDON Jean-Charles né à Sainte Croix (Drôme) le 16 avril 1894, sergent au 4ème Génie, cité à l’ordre de l’armée, titulaire de la médaille militaire et Croix de guerre avec palme, grièvement blessé et amputé d’une jambe. Comptable, domicilié à Feyzin est décédé chez ses parents aux Razes le 3 janvier 1919.

 

 

 

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Durant le conflit il y eut de nombreux  militaires en garnison à Feyzin, au Fort, dans les cantonnements de la poudrerie de Saint-Fons (situés à la Belle Etoile) et dans l’usine Planchon (au bout de l’allée du Rhône). Certains campaient dans les écoles sur la place de l’église (14ème batterie du 11ème d’artillerie). D’autres étaient cantonnés dans plusieurs maisons particulières situées le long de la RN7, (au hameau de la Bégude, au pied de la montée de la Bégude).

L’armement du Fort :

L’éclairage avait été installé au Fort de Feyzin en 1914. Celui-ci aurait été doté à cette époque, sur les remparts, de 4 canons de 120 long, 6 canons de 90, 2 mortiers de 27 et 1 de 22. Il y avait 8 casemates à tir indirect et 4 casemates à tir direct (désarmées). La défense des fossés était assurée par 4 canons revolver, 4 canons de 12 culasse et 4 canons à balle. Soit un total de 25 pièces.

 Sur les 9 batteries d’artillerie seulement huit étaient armées avec un total de 32 pièces (12 canons de 155 long, 8 canons de 120 long et 12 canons de 90). A partir de la fin 1915 le fort fut progressivement désarmé pour envoyer les pièces sur le front.

Fort de Feyzin - photo collection privée C.L.

Fort de Feyzin - photo collection privée C.L.

La garnison :

Dans un article paru dans le journal de Vienne le 24 septembre 1913, nous apprenons que 80 soldats du 158ème RI, originaires du Fort de Loyasse venaient d’arriver au Fort de Feyzin et devaient y être rejoints par une centaine de bleus aux premiers jours d’octobre. Ainsi, une garnison forte d’environ 200 hommes séjourna au fort jusqu’en avril 1914 (soit 7 mois), époque où elle sera dirigée sur Fraize, près de Colmar, dans les Vosges où était basé le 1er Bataillon.  Le régiment allait encore connaître quelques « beaux jours » dans les montagnes des Vosges avant le début des hostilités.

Par son emplacement à la frontière, le 158ème dut s’emparer du col de Bonhomme dès le début des hostilités, le 8 août 1914. Le lendemain, il fut relevé et envoyé rejoindre le 21ème Corps pour participer à l’offensive d’Alsace qui commença plutôt favorablement pour les Français, avant de de tourner à la retraite à partir du 21 août. Les pertes furent terribles et le régiment décimé, mais lorsqu’il fut relevé, l’effort de l’ennemi avait été brisé. Le 5 septembre, le 158ème RI fut embarqué direction la Marne…

RIVOIRE Jean Marie né le 22 mars 1891 à Irigny, classe 1911. Caporal au 158ème. Mort pour la France le 24 septembre 1914 à l’hôpital mixte de Varennes (Charente Inférieure) des suites de ses blessures de guerre. Acte de décès adressé à Feyzin, Isère le 24 septembre 1914.

 

En 1914, le 97ème RI Territorial est fort de 4 bataillons dont 3 sont basés en région lyonnaise avec des  détachements basés à Feyzin : village, Fort, la Tour et Beauregard. Le 18 puis le 24 septembre, plusieurs détachements partent et sont remplacés par des territoriaux beaucoup plus âgés (du 98ème RI entre autres). En 1915 des territoriaux se font prendre en photo au fort de Feyzin.

collection privée C.L.

collection privée C.L.

Les artilleurs :

  • Plusieurs batteries du 84ème d’artillerie lourde étaient cantonnées à Feyzin entre janvier 1916 et janvier 1919. Ce régiment fut constitué le 1er novembre 1915.

La 62ème batterie était basée au fort de Feyzin entre mars 1916 et juillet 1917. Le 28 janvier 1917, un des servants de la 4ème pièce de la 62ème batterie écrit que la neige tombe abondamment et qu’ils sont obligés de rester enfermés dans le fort et passent le temps en chantant, écrivant, lisant et en s’ennuyant.

En mai 1917 au recto d’une carte envoyée par un servant de la 2ème pièce, on voit une pièce avec 13 artilleurs.

Le 9 juillet 1917, toute la 62ème batterie part avec ceux de Sainte-Foy (qui sont venus coucher au Fort de Feyzin) pour une quinzaine de jours et avant  de rentrer ensuite chez eux. Ils ont fait leurs sacs  qui pesaient bien 40 livres.

Des artilleurs de la 63ème batterie se trouvaient au fort en août-septembre 1918. D’autres au Fort de Corbas, par Feyzin.

L’un des artilleurs du 84ème  qui étaient logés dans les 2e et 3e chambrées entre août et décembre 1916, partit comme volontaire pour un renfort au front.

A Lyon dès 1915, sous l’impulsion d’un chef de dépôt de la caserne de la Doua, fut créé un potager afin d’assurer l’alimentation des militaires. Des initiatives du même genre ont ensuite essaimé. A Feyzin, La batterie du 84ème  possédait son propre potager.

 

  • La 66ème batterie du 54ème d’artillerie était cantonnée à Saint-Fons en 1916. On trouve mention d’un détachement basé au Fort de Feyzin entre décembre 1917 et janvier 1919. Ce régiment était basé à Lyon depuis 1910.

 

  • 311 hommes du 11ème d’artillerie à pied quittent Briançon et se rendent par chemin de fer à Lyon Guillotière   où ils arrivent le 19 octobre 1914 à 10h. La 5ème batterie  vient s’installer à Feyzin le même jour. Elle est rattachée à l’artillerie du 5ème secteur et dispose d’une partie du matériel du Fort de Feyzin pour son instruction. Le 28 octobre, elle reçoit l’ordre de se spécialiser dans la manœuvre du mortier de 220 à plateforme métallique pour constituer un groupement de 2 batteries de 4 mortiers dont elle assurera le service. Elle reste cantonnée à Feyzin jusqu’au 23 décembre.
Feyzin, photo non datée - collection privée C.L.

Feyzin, photo non datée - collection privée C.L.

 

La moitié de la 5ème batterie part pour Chalons sur Marne le 24 décembre en emmenant 4 mortiers de 220 à plateforme métallique, approvisionnés  à 800 obus ordinaires. Elle était composée comme suit : Capitaine Ract-Madoux, lieutenant de réserve Foice, 158 hommes (1 adjudant, 1 maréchal des logis chef, 8 maréchaux des logis, 148 brigadiers ou canonniers) et un cheval (Griffon). Le 27 décembre, elle part en direction de Suippes puis rejoint le lendemain sa position dans un bois à 5 km au nord-est de cette ville.

La deuxième demi-batterie reste cantonnée à Feyzin et s’administre séparément à compter du 25 décembre. Le lieutenant de réserve Sarda prend le commandement de la batterie. L’effectif comprend le sous-lieutenant de réserve Jourdan et 154 hommes de troupe. Son emploi du temps journalier est varié (écoles de batterie au Fort de Feyzin, marche avec soupe sur le terrain, manœuvre à pied, exercices physiques, etc.). Le  9 janvier 1915 son effectif est complété par 3 maréchaux des logis, 1 brigadier et 4 hommes venus de la 39ème batterie de dépôt du régiment. Le sous-lieutenant Jourdan part le 16 janvier et rejoint la première demi- batterie le 18 janvier. Le 21 janvier 25 canonniers de la batterie sont classés à la 25ème batterie. 26 canonniers des batteries territoriales du régiment stationnées à Feyzin, Corbas, Genas sont classés à la batterie. Le lieutenant Oury de la 25ème batterie du régiment est classé à la batterie du fort à compter du 21 février 1915. Le 27 février embarquement du personnel et du matériel qui comprend 4 mortiers de 220, en direction de Suippes (Marne) et s’installe dans le bois de Jonchery.

Il y a encore des hommes de ce régiment cantonnés à Feyzin en avril 1915.

 

 

collection privée C.L.

collection privée C.L.

 

  • Le 65ème d’artillerie DCA avait un poste de tir au Fort de Feyzin en août 1918.

Toutes les unités d’artillerie de défense contre les aéronefs - nouvellement formées - ont été administrativement rattachées au Dépôt du 62° Régiment d’Artillerie (Dépôt 62) du 1er octobre 1916 au 1er octobre 1917. Le 65°RA a été formé le 1er octobre 1917 pour réunir toutes les unités de DCA du territoire sauf celles de Paris. La dissolution progressive de ses unités a été réalisée de janvier à mars 1919. Le régiment lui-même a été dissous le 31 mars 1919.

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Le Fort de Feyzin était un point de regroupement avant l’envoi des régiments au front :

  • En octobre 1915, les 3e 41e et 42e batteries du 1er régiment d’artillerie de montagne sont envoyées à la 122e DI et quittent le secteur du Lingekopf le 26 octobre pour venir se reconstituer en personnel et matériel à Feyzin avant de partir pour s’embarquer à Marseille le 2 novembre.
  • La 49e batterie du Bataillon d’artillerie de montagne arrive à la gare de la Guillotière le 11 novembre 1915 à 15h et reçoit l’ordre de cantonner à Feyzin. Départ de la gare à 16h30 et arrivée à Feyzin à 19h puis installation au cantonnement. Le 12 novembre : demandes diverses de remplacement de matériels, d’effets d’habillement et d’harnachement. Le 13, habillement de tout le personnel de la batterie. Le 14, arrivée de renforts en hommes et animaux. Le 16, vaccination contre le choléra. Le 17, promenade des animaux et nettoyage du matériel. Le 18, perception du matériel de téléphonie et de pièces de rechange. Du 19 au 22, promenade des animaux et manœuvres d’artillerie. Le 23, réception de l’ordre de départ pour Marseille de la 49ème batterie et de la colonne muletière. Le 24 novembre départ de Feyzin à 10h30 du matin direction gare de la Guillottière pour rejoindre Salonique (journal de marche de la 49ème batterie du 1er régiment d’artillerie de montagne). Le 20 novembre 1915 un soldat écrit de Feyzin, où il est depuis plusieurs jours attendant d’embarquer pour la Serbie. Début novembre 1916, un autre dit qu’ils partiront du Fort de Feyzin courant décembre.

 

Militaires décédés dans la commune :

ABADIE Jean Marie né le 15 novembre 1873 à Ponsampère (Gers) mobilisé du 175ème  régiment territorial d’infanterie affecté à l’usine Planchon est décédé à Feyzin le 22 août 1917. Témoins lors de la rédaction de l’acte de décès Jules DELSERT mobilisé du 54ème régiment d’artillerie détaché à la nouvelle poudrerie et Honoré MATHIEU mobilisé à l’usine Planchon, tous deux domiciliés à Feyzin.

ALLAMAND Jean François né le 20 février 1878 à Faucigny (Haute Savoie) mobilisé au 84ème régiment d’artillerie lourde détaché à la nouvelle poudrerie est décédé au passage à niveau de la Belle Etoile le 2 février 1918. Témoin lors de la rédaction de l’acte de décès Jean DEAL et Claude GANDIN tous deux mobilisés au 54ème régiment d’artillerie,  et du cantonnement de la nouvelle poudrerie à Feyzin.

CARTON Baptiste né le 13 juillet 1872 à Isserpent (Allier) gardien de batterie du fort de Feyzin est décédé à l’hôpital de Desgenettes des suites de maladie contractée en service le 24 août 1920.

COQ Germain Joseph né le 26 avril 1895 à Saint-Michel d’Aurance (Isère), classe 1915. Soldat au 5ème régiment du génie. Décédé le 16 août 1919 à Feyzin, accidentellement, en se baignant au lieu de la gravelière.

DELHAYE Lucien Dominique né le 12 janvier 1885 à Desvres (Pas de Calais), classe 1905. 2ème Classe au 84ème  Régiment d’artillerie lourde mobilisé à la poudrerie nationale de Saint-Fons. Décédé le 2 septembre 1918 à Feyzin, au passage à niveau du hameau des Razes.

FARGETON Antoine né le 29 septembre 1875 à Saint-Maurice-les-Châteauneuf (Loire) soldat au  11ème régiment d’artillerie décédé par suffocation due à une maladie, au Fort de Feyzin le 26 janvier 1915. Témoins lors de la rédaction de l’acte de décès Jacques DUPONT maréchal des logis et Claude BRUN soldat, tous deux affectés au 11ème régiment d’artillerie en résidence à Feyzin.

FRAYON Louis né à Courcy le Château (Aisne) domicilié à Fresne, résidant à Feyzin est décédé à la nouvelle poudrerie le 4 novembre 1917, à 4h du soir.

photo non datée - collection privée C.L.

photo non datée - collection privée C.L.

Compte tenu du nombre de régiments qui défilèrent au Fort durant toute la durée des hostilités, et au vu de la quantité de cartes postales  expédiées aux quatre coins du pays, on imagine le nombre de poilus qui séjournèrent à Feyzin avant de partir pour le front. On se rend compte au passage que  la gravière et les passages à niveaux étaient régulièrement le siège de tragédies.

 

Ceux qui revinrent, ou pas, mais pour lesquels parut un entrefilet dans la presse locale :

Henri GENEVAY, licencié en droit, fauché à 20 ans

Henri COMTE sous-lieutenant au 4ème  génie, croix de guerre avec citation.

Les frères BOVIER Georges, ingénieur chimiste et licencié ès-science disparu le 13 septembre 1914 et Marcel, architecte diplômé d’état et décoré de la croix de guerre décédé le 27 juin 1915. Leur sœur remua ciel et terre pour essayer de retrouver Georges porté disparu en publiant des annonces dans l’organe officiel de l’Association Française pour la recherche des disparus, et en faisant des recherches auprès  de la Croix Rouge, qui recensait les prisonniers de guerre. (voir illustrations un peu plus loin)

 

     

Le tambour Frorat du 415ème RI cité à l’ordre du régiment.

En novembre 1916, Sur Les 5 frères POCACHARD, deux sont mentionnés comme morts, un comme prisonnier et les deux derniers, dont l’un blessé à deux reprises, sont sur le front.

Joseph REYNAUD canonnier, croix de guerre avec citation.

Le sous lieutenant  Louis GUYOT du 99ème RI, cité pour la troisième fois à l’ordre de l’armée après s’être distingué le 11 mai 1917 ; et sur le front depuis octobre 1914.

Charles VACHON, ex-soldat au 11ème bataillon de chasseurs alpins, aveugle de la grande guerre , titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre avec cinq citations est décoré de la croix de la Légion d’honneur en 1923 avant d’être fait officier de la Légion d’honneur en 1933.

La Légion d’honneur fut attribuée a titre posthume en 1922 au sous-lieutenant Jean Marie BOITON mort des suites de ses blessures.

 

Victimes de stress post traumatiques :

En avril 1919, on apprend à un poilu que le fils DURAND, celui qui était prisonnier, venait de se pendre. Dans la presse, on retrouve relatée, en mai 1920, dans les faits divers la tentative de suicide de tel autre, agé de 25 ans, qui avait fait toute la guerre.

 

Feyzin et la Grande Guerre
Feyzin et la Grande Guerre
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La « poudrière » de Saint-Fons :

A Saint-Fons la société des usines du Rhône ne produit début 1914 que quelques kilos de phénol, matière première des explosifs, par jour. En fevrier 1915, la production est portée à 40 tonnes par jour. Ce phénol  est utilisé entre autres pour la fabrication de la mélinite (trinitrophénol-acide picrique) à l’usine de Feyzin.

La Poudrerie nationale de Saint-Fons fut submergée par les inondations du Rhône fin décembre 1918 (Le Figaro Paris). L’arsenal de Vénissieux qui explosa en octobre 1918 chargeait 25000 obus par jour.

Des artilleurs du 84ème  Régiment d’artillerie lourde y sont affectés.

 

La fabrique d’acide picrique de la Tour :

Me Bouvard, notaire, est nommé séquestre à l’effet de toucher et distribuer les sommes pouvant être attribuées à M. Frantz, industriel à Feyzin pour l’exploitation des marchés passé avec l’Etat français pour la fourniture d’acide picrique et de mélinite (JV du 6/07/1918). La société de M. Frantz possédait en décembre 1919 une créance d’environ 12000 francs sur l’Etat francais, due par suite de l’explosion de l’atelier de chargement des obus de Vénissieux.

De son côté, cette usine qui se situait en gros sur l’emplacement du stade de la Tour, causa une forte pollution de la nappe phréatique au niveau de Feyzin.

 

L’usine Planchon :

Un incendie se déclara dans les nouvelles usines construites à Feyzin. Le feu avait pris dans la partie de l’usine où se manipulait l’éther et presque instantanément tout le bâtiment fut envahi par les flammes. Le personnel organisa les premiers secours. Les pompiers réussirent à circonscrire le sinistre au bout de deux heures. Un ouvrier à été légèrement brûlé au visage en combattant l’incendie. (JV  du 1/04/1916)

Des Soldats du 175ème régiment territorial d’infanterie y sont affectés et des Feyzinois y sont mobilisés.

 

La nouvelle poudrerie de Feyzin :

Foyer des Alliés :

Un Foyer des Alliés, a été érigé à la nouvelle poudrerie de l’Etat de feyzin : les ouvrières sont logées et jouissent de ce centre de repos et de récréation dans leurs loisirs (Journal de la Jeune Fille, janvier-février 1917). Il fait partie des oeuvres pour les femmes françaises faites par les Y.M.C.A. (union chrétienne de jeunes filles américaines) en collaboration avec les union chrétiennes  de jeunes filles de France, avec le concours de divers comités locaux et des autorité militaires.

 

Cantonnement des travailleurs chinois :

Au début 1917 les Fançais voulaient ouvrir un nouveau foyer des YMCA dans une grande fabrique de munitions où ils employaient de nombreux travaillleurs chinois. Fin 1917, il fut décidé d’inviter les YMCA à travailler avec un étudiant chinois de Harvard - Shi Yixuan -  dans le premier centre  YMCA pour travailleurs chinois à Feyzin. Il arriva à Feyzin le 22 novembre 1917 pour préparer un programme destiné au millier de chinois qui y étaient stationnés (Strangers on the western front / Xu Guoqi). D’ailleurs certains de ces travailleurs chinois restèrent dans la région lyonnaise et y firent souche.

Des artilleurs du 54ème régiment d’artillerie et du 84ème régiment d’artillerie lourde y sont affectés.

Le père de la chanteuse Anne Sylvestre, Albert Beugras, se retrouva affecté en tant qu’ingénieur chimiste à la Poudrerie de la Belle Etoile à Feyzin, qui dépendait de Rhône Poulenc au début de la seconde guerre mondiale (Anne Sylvestre : Et elle chante encore ?). Mais ceci est une autre histoire…

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Quêtes, collectes et dons :

A Feyzin la journée du secours national a produit 242,25F dont 58,80 F ont été recueillis à la porte de l’église par les vendeuses de petits drapeaux (JV 2/06/1915)

Fonds en espèces reçus par le comité d’arrondissement en juin 1915 (JV 24/07/15) : Dons Tronc Mairie de Feyzin : 24,80 F et collecte faite par les conscrits de Feyzin lors du conseil de révision : 30 F

JV 2/10/1915 : recette de dimanche de la vente des petites pochettes : 289,65 F et 10000 francs d’or versés au guichet de la Poste par esprit patriotique.

JV 30/10/1915 : les quêteuses de la Journée dauphinoise ont recueilli 133,25 F dans la commune de Feyzin

JV 29/01/16 : dons en espèces recus par le comité en décembre 1915, collecte faite aux obsèques de M. Dambonnet à Feyzin 16,75 F

Dons en natures faits entre septembre et décembre 1915 à la Sous-Préfecture de Vienne : Mme Bernier, institutrice à Feyzin, a fait le don de 10 chandails, 4 chemises, 3 paires de chaussettes

Le Comité d’Arrondissement assure deux fois par mois à chacun des prisonniers nécessiteux de son arrondissement l’envoi d’un paquet de victuailles et fait en même temps des envois aux soldats du front aux hôpitaux et aux refugiés. Dons en espèces en décembre 1915 : Feyzin 100 F (MV 5/02/1916)

Fête du 24 septembre 1916  au profit des tuberculeux de la guerre, Frantz industriel à Feyzin  don 100 F. Mr Perret, maire de Feyzin, donne 20 F pour le Sanatorium de Seyssuel (JV 12/05/1917). La commune de Feyzin donne 150 F lors de la 15e souscription pour ce sanatorium (JV 9/02/1918) lors de la 16e elle donnera 100 F (JV 23/11/1918)

JV du 30/02/1917 : M Planchon, industriel, à versé au profit du Comité d’Arrondissement 200 F et la recette de la tombola organisée dans la commune en faveur des Oeuvres de Guerre s’est élevé à 1105 F.

Le 3 janvier 1918 une quête faite à l’issue du dîner familial offert par la société Planchon à tout le personnel de l’usine a produit la somme de 100 F versés au profit de l’hôopital 34 pour soldats blessés à Lyon. (JV 12/01/1918).

 

Dominique BAILLY

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Il ne nous faut pas oublier tous ces hommes qui furent envoyés au "casse-pipe" au nom d'une guerre terrible et meurtrière...

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Ci-après, quelques cartes postales parfois émouvantes de soldats cantonnés à Feyzin à cette époque (ces documents proviennent de la collection privée de C. L.)

Feyzin et la Grande Guerre
Feyzin et la Grande Guerre
Feyzin et la Grande Guerre
Feyzin et la Grande Guerre

Voir dans ce blog les articles relatifs au Fort de Feyzin.

 

Grand merci à Dominique Bailly pour ce précieux document, et merci aussi à C.L. pour les photos et cartes postales qui l'illustrent (exceptées celles qui proviennent du web).

Le Fort de Feyzin de nos jours (droits réservés)
Le Fort de Feyzin de nos jours (droits réservés)

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